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 Final Fantasy 08 - RPG - PS1 [15]

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MR Fishy Fi$h
Sergeant-Major
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MR Fishy Fi$h


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Final Fantasy 08 - RPG - PS1 [15] Empty
MessageSujet: Final Fantasy 08 - RPG - PS1 [15]   Final Fantasy 08 - RPG - PS1 [15] Icon_minitimeVen 16 Déc - 21:54

Final Fantasy 08 - RPG - PS1 [15] Final_Fantasy_8_front

Final Fantasy VIII
"All eyes on me?"

Sortie: Octobre 1999
Editeur: Squaresoft
Développeur: Sony


Réalisation :
18/20


Véritable claque visuelle. Il n’y a pas à dire mais entre le septième et le huitième épisode de la saga Final Fantasy (seulement un an les sépare) la différence est flagrante. Les graphistes de Square ont réellement mis les bouchées doubles et nous offrent une qualité d’animation époustouflante pour l’époque. On ne retrouve plus de personnages en super deform mais bien en 3D véritable et réellement bluffante. Mais au-delà de ça, le soin accordé tout particulièrement aux cinématiques a de quoi laisser pantois tant elles sont magnifiques, à la limite de l’irréel. Et pour ne rien gâcher au plaisir, elles sont en nombre beaucoup plus conséquent que dans l’épisode VII. Sur l’aspect technique pur du soft, il n’y a strictement aucun reproche à faire, il est tout simplement une référence pour l’année 1998 et le savoir-faire graphique de la firme japonaise met clairement les rivaux sur la touche.

Cependant, il y a un léger bémol à apporter et il porte principalement sur l’OST, quand même beaucoup moins impressionnante que celle de ses prédécesseurs. On n’y retrouve pas vraiment de thèmes fédérateurs qui rendent l’œuvre inoubliable. Certains avanceront timidement le « eyes on me » malgré le fait qu’il sonne un peu trop fleur bleue, d’autres le thème final mais c’est sans commune mesure avec la bande-son du volume précédent. Certes, il y a de bons morceaux, notamment le mystérieux « man with the machine gun », le doux « ellone theme » ou les mystérieuses et inquiétantes musiques de Edea-Ultimécia, mais ce sont un peu les seules exceptions, ou presque, qui viennent relever la sauce. C’est donc pour cette unique raison que la note de réalisation n’atteint pas son paroxysme alors que pourtant la qualité du travail des réalisateurs de Square était presque parfaite.

Système de jeu : 11/20

Le point positif que l’on doit reconnaître à cet opus, c’est qu’il n’a pas eu peur de refondre entièrement le gameplay de la série et de proposer un système de jeu totalement différent de ce qui se faisait dans les épisodes précédents. Que ce soit un bien ou un mal. Le point positif qu’on en retire, c’est que, pour une fois, les chimères ne sont pas juste des invocations au même titre qu’une quelconque magie. Elles sont véritablement le moteur du jeu, elles permettent aux personnages d’utiliser la magie, les objets ainsi que les compétences. Les combinaisons sont nombreuses et permettent des stratégies à la fois riches et variées. Malheureusement, c’est tout, ou presque, pour les points positifs, car pour compléter ce qui a été dit précédemment, la refonte du système de jeu n’a pas vraiment été une réussite totale.

Pour les points négatifs, on épinglera le fait que la magie n’existe plus comme telle et qu’il faut à présent la voler aux ennemis. Autant le concept, théoriquement, pouvait s’avérer intéressant, autant dans la pratique, il est vite fastidieux. Il faut sans cesse voler, voler et encore voler, ce qui rend les combats (même les plus anodins contre deux moustiques et une larve) terriblement longs et ennuyeux. Parce qu’en plus de servir de sorts en tout genre, la magie volée permet de renforcer ses capacités. Comprenez par là que si vous voulez obtenir un bon niveau d’attaque et de défense, il va vous falloir voler 99 fois la même magie (la limite permise) à vos adversaires. Et ensuite, refaire le même rituel avec une autre magie. Inutile de vous dire que cela prend un temps considérable. En outre, il vous faudra les stocker soigneusement dans votre menu car si leur nombre diminue (par exemple, vous vous servez d’un soin max pour guérir toute votre équipe), vos capacités diminueront et il vous sera nécessaire de voler à nouveau les magies que vous avez utilisées.

Et ce n’est pas la seule rupture radicale avec la tradition Final Fantasy que l’on observe puisque que dans cet épisode, les boss ne donnent plus du tout de points d’expérience. Ce qui rend le level-up extrêmement laborieux. Voire même inutile tout court, car ici, les ennemis que l’on rencontre calquent leur niveau en fonction du nôtre. Vous êtes au niveau 13, le boss sera au niveau 15. Vous êtes contre le même boss au niveau 30, lui sera alors au niveau 32. Dans ces conditions, difficile de voir un intérêt quelconque dans le level-up. Et obligation sine qua none de passer par la case « voler 99 magies à un adversaire » pour augmenter ses statistiques. Il en va de même pour les Limites qui sont rendues presque inutiles puisqu’elles nécessitent, pour s’enclencher, que le personnage soit dans le rouge de sa vie. Partant du postulat que le sort qui permet de les utiliser à n’importe quel moment ne s’acquiert que dans le CD 3 et/ou que l’on soigne régulièrement son équipe, on ne risque pas de les utiliser souvent.

Après, il est clair que c’est toujours sympathique de voir le gameplay d’une série évoluer et d’apporter son lot de nouveautés mais quand le système de jeu offert rend l’aventure plus pénible que divertissante, il n’y pas vraiment d’intérêt, et encore moins de plaisir.

Durée de vie : 17/20

En elle-même, l’histoire est (beaucoup) plus longue que celle de l’épisode VII et il faudra compter environ plus d’une dizaine d’heures par CD pour arriver au bout de cette épopée. Cependant, pour en arriver à ce décompte, il faut prendre en considération le fait que dû à la sur-utilisation obligatoire de la fonction « voler », les combats, même les plus anodins, sont inévitablement plus longs et rajoutent artificiellement de la durée de vie. Il en va de même pour le dernier chapitre du périple de Squall et de ses compagnons, la forteresse d’Ultimécia, qui contient un nombre impressionnant de boss en tout genre, ce qui gonfle également la durée du soft, proportionnellement à l’ennui que cela peut engendrer dans le chef du joueur qui n’y voit là qu’une succession sans âme et sans logique de boss en tout genre.

Ceci dit, il est peu condamnable de reprocher à un RPG d’avoir ajouté quelques boss dispensables pour rajouter un peu de challenge dans le chef du joueur. De plus, quand on voit les quêtes annexes qui peuvent être encore accomplies (le défi des cartes, les G-Forces, les test Seed, les chocobos et autres secrets en tout genre), on ne peut que s’incliner devant le travail de Square, travail qui permettra sans nul doute au passionné du genre d’y rester une centaine d’heures.

Scénario : 14/20

Alors que le septième épisode débutait sur les chapeaux de roue, avec un sujet grave ponctué de péripéties et de retournements de situation en tout genre, Final Fantasy VIII commence beaucoup plus légèrement, voire même dans l’insouciance. Durant les premières heures de jeu, on assiste à une banale histoire de collège digne d’un manga pour adolescents sous fond de petits complots insignifiants (le pacte avec les Hiboux de la Forêt sur Timber) et d’objectifs de mercenaires freelance (la demande du gouvernement de Galbadia par exemple). Sans pour autant que cela ne soit pas captivant à suivre, il faut véritablement attendre le deuxième, voire le troisième CD pour que l’histoire se mette enfin à décoller.

Nonobstant, la faiblesse majeure du script est ailleurs. En effet, à force de tenter d’éblouir le joueur par nombre de révélations et d’événements héroïques, les scénaristes ont un peu oublié de faire tenir ces péripéties ensemble et de manière cohérente. Le cas est particulièrement flagrant au début du second CD où les protagonistes ayant tous mystérieusement oublié qu’ils avaient un passé commun retrouvent, comme par hasard et au même moment, leurs souvenirs. Cela justifié tant bien que mal par le fait que les G-Forces font perdre la mémoire. Alors que personne jusque là n’avait soulevé ce point. Mouais. Et, en matière de grosses ficelles littéraires, les scénaristes ne s’arrêtent pas sur ce point et continuent de s’en servir tout au cours de la narration. En vrac, les Seeds apprennent qu’ils existent pour combattre les Sorcières alors qu’on ne leur avait jamais rien enseigné de tel auparavant ; Linoa n’a plus que 5 secondes de système de survie mais elle tient au bas mot 10 minutes ; Linoa et Squall dérivent dans l’espace, totalement perdus, mais ils trouvent un vaisseau qui traînait là, comme par hasard.

Ceci dit, nous n’irons pas jusqu’à dire que le scénario de cet épisode est totalement décousu mais plutôt qu’à force de tenter de réaliser une histoire complexe et fouillée à la fois, les réalisateurs ont peut-être perdu l’objectif premier d’un script, à savoir garder sa cohérence. Si on fait fi de ce dernier point, il va s’en dire que l’impression générale est bonne, voire très bonne mais si on y regarde d’un peu plus près, il reste, ci et là, des points sujets à la controverse. A ce titre, on peut ajouter que l’histoire parallèle de Laguna et de ses compagnons permet de corriger quelques de ces erreurs, en plus d’ajouter un peu de mystère et de suspense autour de la trame principale, mais l’exploitation de ce concept reste quand même médiocre.

La beauté du scénario de Final Fantasy VIII est plutôt nichée dans le couple Squall-Linoa qui, sans conteste et sans partage, nous emmène à travers cette épopée. En effet, cette histoire d’amour peu orthodoxe – même si un peu enfantin sur les bords – à l’univers du RPG de Square permet à ses deux protagonistes de totalement survoler l’opus par leurs charismes indéniables et surtout inoubliables. Inoubliables comme la scène du bal, du sauvetage dans l’espace ou encore la cinématique finale. Car en dehors d’eux, il faut bien avouer que c’est un peu vide au niveau du character design. Zell, Selphie, Quistis ou Irvine sont peu attachants et originaux, faute d’un background pour les soutenir. Ultimécia, en tant que « villain » ne tient pas du tout la comparaison avec les mythiques Kelfka et Sephiroth des deux épisodes précédents ; de plus, elle n’apparaît finalement que sur le dernier CD et presque seulement pour le combat final. Même Seifer, dans le rôle du rival, déçoit, malgré un charisme quand même indéniable, tant son personnage est parfois prévisible.

Note Générale : 15/20

Final Fantasy VIII est un épisode particulier de la série, sans doute le plus atypique. Suite au succès de son prédécesseur sur le marché international et principalement en Europe et aux Etats-Unis, il apparaît dans sa conception comme fortement occidentalisé, et c’est ce que beaucoup de critiques lui reprochent. Que ce soit dans sa traduction à connotation assez « djeun’s » ou dans son système de jeu qui rend le level-up inutile et l’apprentissage de magie ultra-simplifié (il suffit de les voler), on a vraiment l’impression que le jeu a été créé pour plaire avant tout au marché occidental et non pour s’inscrire dans la tradition de la série de Squaresoft. Et somme toute, ce sont ces caractéristiques sensées rendre le soft addictif à nos yeux d’occidentaux qui deviendront bien vite des défauts pour les raisons que nous avons déjà énumérées ci-dessus.

Il en va de même pour le scénario où les réalisateurs ont tenté de donner une orientation plus occidentale, peut-être plus compliqué aussi, autant pour impressionner le grand public que pour faire honorablement suite à l’épisode VII. Et cela ne s’avérait pas nécessaire du tout. Un script plus simple mais, en contrepartie, plus cohérent aura largement suffit. Au final, on se retrouve, dans cet opus, avec une narration un peu décousue où les ficelles scénaristiques sont parfois trop grosses. L’approche se veut ici plus hollywoodienne, les CDs se terminent bien souvent sur des révélations et les cinématiques accompagnant sont bien souvent magnifiques, parallèlement, on apprécie les nombreux rebondissements et sursauts dans la narration mais il faut bien se rendre compte que ce n’est qu’à partir du moment où les héros arrivent au Lunar Point que le récit décolle véritablement. Il enclenche le compte à rebours final dans le combat imminent contre les Sorcières et propulse l’histoire d’amour de Squall et de Linoa au sommet. Car s’il y a bien une histoire d’amour qui mérite d’être souligné dans l’histoire du RPG, c’est sans conteste celle là. Touchante, profonde et sincère, même si un peu fleur bleue, elle centralise le scénario par l’émotion qu’elle véhicule, émotion qui offre à cet épisode une dimension particulière, dont finalement peu de Final Fantasy peuvent se vanter.

Car malgré tous les reproches qui ont été faits par les critiques les plus virulents à l’égard de cet épisode VIII, un certain nombre provient de la comparaison inévitable avec son prédécesseur, Final Fantasy VII, comparaison qui ne tourne pas à l’avantage de Squall et de ses compagnons. Et c’est sans doute ce dont le soft souffre le plus : d’être considéré et chroniqué par presque tous comme dans l’ombre de son aîné. Car isolé, mis à part de la série mythique, il est clair que FF VIII reste un RPG de grande qualité et sans doute un bon représentant de la PS1 dans sa catégorie.

Jaquette : 15/20

Une fois le plus le sempiternel logo stylisé de Final Fantasy, il véhicule moins de symbolique que les précédents mais il représente à merveille le moteur du jeu, c’est-à-dire le couple Squall-Linoa.
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