No More Heroes - Action/aventure - Wii [13]

No More Heroes
"Baka attitude sauce Space Invaders"

Sortie: Mars 2008
Développeur: Grasshopper Manufacture Inc
Editeur: Rising Star Games


Réalisation : 15/20

Beaucoup de couleurs flashy et rétro agrémentent le soft et on aurait pu dire que c’est une réussite si les textures avaient été légèrement plus travaillés. En effet, et c’est peut-être – qui sait? – une volonté des développeurs, on a souvent l’impression de se retrouver avec des polygones un peu partout et les contrastes sont parfois mal faits, lorgnant un peu trop sur le foncé quand les environnements sont sombres et sur le clair quand l’action se passe à l’air libre. On regrettera la censure de certaines scènes violentes. Par contre, on appréciera ci et là les références (Space Invaders, Wii Sports) présentes en grand nombre dans le soft et le même compliment pourra être fait à la bande son qui propose des bruitages typiquement rétro de bornes d’arcade ou de oldies NES ou Atari.

Système de jeu : 16/20

Le système de combat fait la part belle au couple Wiimote et Nunchuk qui est, ici, bien utilisé même s’il ne répond pas toujours au doigt et à l’œil, notamment lorsqu’il faut les utiliser de manière répétée, on citera à cet exemple le combat contre le tueur à gages magicien. Les super-pouvoirs que Travis, le héros, peut utiliser s’intègrent parfaitement dans ce couple de commandes et ajoutent du fun dans le gameplay. La customisation du personnage est aussi réussie et elle s’avère complète, notamment en ce qui concerne la décoration de l’appartement, les armes ou encore les vêtements. Pour se déplacer en ville, le système sonne un peu sous-GTA mais marche relativement bien puisqu’il convient parfaitement au style du jeu qui oscille entre recherche de missions et customisation du personnage.

Durée de vie : 10/20

Si les premières missions commencent de manière rapide et laissent le joueur dans le feu jouissif de l’action, il va s’en dire qu’après quelques heures de jeu, on tourne rapidement à la routine et au plan-plan. La progression – qui se termine en moins d’une dizaine d’heures – s’avère un peu trop classique et surtout répétitive.

Scénario : 13/20

Le plot tient en environ deux lignes : Travis Touchdown veut devenir le tueur à gages numéro un de la ville, pour cela, il va devoir éliminer tous ceux qui sont supérieurs à lui dans le classement des tueurs à gages. Point barre, fin de l’histoire. Après, il semble évident que l’intérêt du scénario repose plus en ses personnages et aux interactions qu’ils ont entre eux. A ce titre, Travis Touchdown, le héros du soft, loser geek, est jouissif au possible tant il incarne ce que les japonais appellent la baka attitude. L’humour décalé omniprésent, les dialogues corrosifs à souhait et l’ambiance toute particulière font évidemment le reste et pallient tant bien que mal l’indigence du scénario.

Note Générale : 13/20

No More Heroes est, comme son grand frère Killer 7, un véritable OVNI vidéoludique. C’est le genre de jeu vidéo qui n’est comparable à aucun autre. Bouffant véritablement à tous les râteliers – les vieux jeux d’antan mais aussi ceux plus récents comme GTA, les films et dessins animés comme Star Wars ou DBZ, le catch mexicain et tant d’autres – No More Heroes parvient à créer un jeu unique basé sur le concept de trash cool légèrement kitch. Pas foncièrement mauvais, ni véritablement exceptionnel, le soft, malgré un univers décalé sympathique, souffre d’une répétitivité vite lassante qui fait que le joueur se retrouve malheureusement vite dans un schéma qui peut être résumé rapidement en boss, jobs, boss, schéma paradoxalement trop classique. Cependant, rien que pour son univers, No More Heroes mérite qu’on s’y essaye, ne serait-ce que pour une fois.

Jaquette : 14/20

Juste sympathique, rien de bien particulier à noter.