GTA San Andreas - Action/Aventure - PS2/XBox/PC [18]

Grand Theft Auto : San Andreas
« Nuthin’ but a G thang »

Sortie: Octobre 2004
Développeur: Rockstar
Editeur: Take 2 Interactive


Réalisation : 15/20

Graphismes aux polygones grossiers, personnages peu soignés et abondance de bugs de collision, il semble que dans San Andreas, rien n’a changé depuis Vice City au niveau du moteur graphique. Et ce ne sont pas les animations et les cuts-scènes qui viendront nous dire le contraire. Et c’est vrai que si on parle juste des graphismes, GTA San Andreas est clairement à la masse par rapport aux productions de l’époque, inutile de le nier.

Là où il y a du changement (et pas n’importe quel changement), c’est au niveau de la carte, qui est maintenant 3 à 4 fois plus vaste que ces prédécesseurs. Rien que la ville de Los Santos est aussi grande que la carte entière de Vice City, c’est dire. Et l’environnement n’est pas en reste car, en plus de proposer des villes au design et aux modélisations parfois très différentes, il pense à s’éloigner des centres urbains et à offrir à la fois des déserts, des campagnes, des forêts, ce qui fait que le joueur a rarement l’occasion de penser qu’il traverse toujours les mêmes lieux. En plus, la patte de Rockstar obligeant, on se retrouve avec bon nombre de lieux qu’on peut visiter de l’intérieur où de nombreuses interactions sont, une fois de plus, possibles, et mine de rien, ça en fait du travail à la réalisation.

Pour ce qui est de la bande-son, on peut affirmer qu’il s’agit, sans conteste, de l’une des mieux réussies de l’histoire de la PS2. On se retrouve avec pas moins d’une vingtaine de stations qui vont du gangsta-rap au rock agressif en passant à la fois par la country-music et par la techno. De quoi finalement séduire tout type de public sans exception. Quand au doublage, il est assuré de main de maître et totalement séduisant.

Système de jeu : 18/20

Très facile à prendre en main, le système de jeu de GTA San Andreas est tout ce qu’il y a de plus intuitif, et notamment en ce qui concerne le système de tir et de visée (injustement critiqué) qui favorise des gunfights explosives au contraire d’autres mécanismes, certes plus poussés et plus réalistes, qui auraient davantage plombé la maniabilité et la vitesse de l’action. Mais là où le gameplay montre tout sa subtilité, c’est dans les possibilités de customisation quasiment infinie du personnage principal, à savoir Carl Johnson ou C.J. pour les intimes. Que ce soit son habillement, sa coiffure, son corps ou ses aptitudes, tout est modifiable, et pour cela Rockstar sort le grand jeu, à cet effet, vous devrez donc fréquenter respectivement boutiques de fringues, barbiers ou tatoueurs, fast-food ou restaurants et salle de sport et de musculation pour arriver à vos fins.

En fait, le nombre de distractions, en marge de l’aventure principal, est purement colossal et le joueur, face à tel quantité de possibilités, peut se retrouver à flâner, parfois pendant des heures dans les rues de San Andreas, à accomplir tel ou telle activité et allant ainsi d'une à l'autre.

Durée de vie : 19/20

Hallucinante. L’histoire principale doit prendre dans les 100 heures de jeu et on ne compte même pas les quêtes annexes, en nombre suffisamment imposant pour doubler ces 100 heures (qui, à elles seules, sont déjà fichtrement impressionnantes). Et si vos premières missions principales demeureront conventionnelles et sympathiques, avec notamment un défi de tag visant à marquer votre territoire ou une séance d’habillement aux couleurs locales, on en viendra vite à des choses bien plus gangsta et il faut le dire, bien plus attrayantes pour un aficionado de GTA. Règlements de comptes, passages à tabac de dealers, mais aussi vol de matériel militaire dans une base ou à bord d'un train ou encore poursuites en moto dans les ruelles et autres. Sans parler évidemment de tout ce qui peut suivre et qui ne manquera ni d'audace ni de diversité afin de maintenir un niveau de surprise quasi constant.

A distance de ces missions qui sont toujours variées et très originales, on se retrouve avec, on l’a déjà dit dans le titre précédent, des activités diverses presque aussi nombreuses que les missions elles-mêmes. Ainsi, on peut jouer aux jeux de cafés dans Las Venturas, voire au casino pour les plus riches d’entre nous, faire des compétitions de voitures tunées à San Fierro ou encore cambrioler des maisons à Los Santos. Et cela, finalement, ne sont qu’infimes possibilités par rapport à ce que l’on peut réellement faire dans cet opus. Et puis la rejouabilité est presque infinie elle aussi et on ressort volontiers le jeu du placard pour se faire une petite virée sanglante ou tout simplement s’adonner aux jeux accessoires déjà précédemment cités.

Scénario : 14/20

Pour ce qui est de l’histoire, de retour de Liberty City, le jeune black Carl Johnson, sombre dans les ennuis. Voilà que des keufs ripoux le menacent de le faire accuser du meurtre d'un flic et le menacent du chantage à la prison pour petits services de truands. Mais pire encore, retrouvant sa bande, C.J. apprenant la mort de sa mère, assassinée par un gang rival. Commence alors la reconquête du territoire et de sa quête de vengeance. Un scénario façonné sur le ghetto de la Westcoast des Etats-Unis, façon Boyz in the Hood, certes pas franchement original mais avec une retransmission de l’ambiance et une description de l’univers bien réussies qui emmènent sans trop de difficulté le joueur dans les rues du hood flanqué de quelques compagnons d’aventures au character design à la fois réaliste et truculent. Les dialogues gardent, eux, cette même sensation et cette même ambiance.

Et nous croyons que cette dernière apporte beaucoup au soft en lui-même car, peut-être plus que l’ambiance slave de GTA III ou que l’ambiance Vito Corleone de GTA Vice City, elle apporte au joueur une sensation de gangstérisme plus attrayante que celles des épisodes précédents. Immersion plus totale au sein d’un gang et d’un thème plus à la mode, véhiculé par la musique hip-hop ? Peut-être bien. Tenez donc vous prêt à entrer dans une atmosphère de guns, de gangs et de violence si chère à la série mais avec cette fois une petite touche inexplicable en plus, qui rend encore plus indispensable cet opus que les précédents.

Note Générale : 18/20

Est-ce qu’une balade le long de cette Californie virtuelle en compagnie de C.J. et de sa bande de loubards pittoresques se refuse ? Je ne crois pas. Surtout que cette petite balade s'est justement doté de tous les outils et accessoires pour rendre ce périple des plus intéressants qui soit. Ambiance gangsta particulièrement bien retranscrite, customisation presque infinie, personnages nombreux et charismatiques, nombreuses activités, map immensément vaste, inutile de dire que ce GTA va encore plus loin que ses prédécesseurs en proposant un contenu, même si le moteur graphique reste finalement plus ou moins le même, encore plus gargantuesque. Inégalable sur le point de vue de la durée de vie ou de la rejouabilité, il est clair que le soft promet à ces acheteurs de longues semaines, voire de mois pour les plus drogués d'entre eux, de plaisir de jeu tout propre à la série mythique de Rockstar.

Instantanément pris en main, Carl va ainsi sillonner de fond en comble ce San Andreas décidément dithyrambique et qui s'annonce clairement comme un des jeux les plus ambitieux, toutes catégories confondues, de la PS2... peut-être même comme LE jeu du monolithe noir de Sony.

Jaquette : 18/20

Une jaquette façon GTA avec divers protagonistes présents. Personnellement, nous trouvons que ce design est extrêmement original et surtout une excellente (et aussi directement reconnaissable) marque de fabrique de la série.