--- Havokedia ---
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
--- Havokedia ---

La critique est aisée mais l'art est difficile...
 
AccueilAccueil  GalerieGalerie  RechercherRechercher  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  Connexion  
Le Deal du moment : -14%
Apple MacBook Air (2020) 13,3″ Puce Apple M1 ...
Voir le deal
799 €

 

 La Trilogie des Magiciens - Katherine Kurtz - Fantasy [10]

Aller en bas 
AuteurMessage
MR Fishy Fi$h
Sergeant-Major
Sergeant-Major
MR Fishy Fi$h


Nombre de messages : 551
Age : 35
Date d'inscription : 11/04/2007

La Trilogie des Magiciens - Katherine Kurtz - Fantasy [10] Empty
MessageSujet: La Trilogie des Magiciens - Katherine Kurtz - Fantasy [10]   La Trilogie des Magiciens - Katherine Kurtz - Fantasy [10] Icon_minitimeDim 26 Sep - 23:16

La Trilogie des Magiciens - Katherine Kurtz - Fantasy [10] Livre-trilogie-magiciens-katherine-kurtz-L-1


Katherine Kurtz – Le Réveil des Magiciens – La Chasse aux Magiciens – Le Triomphe des Magiciens
« Les Derynis et les anglicans »

Sortie : 1970-1973
Editeur : Ballantine Books


Style : 14/20


L’univers médiéval créé par Katherine Kurtz est bien mis en valeur, à la fois complexe juste comme il faut et suffisamment cohérent au niveau de l’organisation et du système féodal, il nous apparaît comme fort proche d’un XIVème ou d’un XVème siècle dans les Iles britanniques. Et cela est un point positif, et plus particulièrement pour les lecteurs outre-Manche. On retrouve également cette inspiration dans l’empreinte extrêmement chrétienne, et même avant tout anglicane, du cycle. Prélats, églises, artefacts sacrés et chasse aux sorcières sont également de la partie. Ces connotations et influences ecclésiastiques étant évidemment là pour favoriser à l’immersion dans le récit et à renforcer la crédibilité de ce dernier.

Et si l’intention est, de prime abord, louable, elle ne semble pas rencontrer le succès escompté à la lecture et cela pour cause, tout d’abord, d’un univers trop réduit, à la limite du repli sur soi qui confine le style à quelques lieux seulement et rapproche plus le cycle (et notamment le premier tome) d’une pièce que d’un véritable récit (et c'est là qu'on voit les limites de l'auteure), et ensuite, parce que l’écriture est inutilement lourde et lente et, de la sorte, elle n’aide pas à rythmer et à faire décoller le texte.

Personnages : 14/20

Alors, dans cette trilogie et dans l’entièreté du cycle de Katherine Kurtz, l’accent est avant tout mis sur les Derynis, une partie mineure de la population, détentrice de pouvoir magique et qui par ses prédispositions particulières, est frappée d’ostracisme par le reste du peuple et est obligé de se cacher, notamment dans les deux premier tomes, pour ne pas susciter la colère ou la haine, essentiellement du clergé. Et c’est cette confrontation entre ce dernier, qui rappelle à la fois les carolingiens et les anglicans gallois, et les Derynis qui constitue le corps du propos de l’auteure.

Si dans le premier tome, c’est d’abord le jeune roi Kelson qui endosse le rôle-phare, la place est bien vite laissée vacante par la suite et c’est à la fois les différents membres du clergé et Alaric et Duncan, des Derynis conseillers du nouveau roi qui vont l'occuper avec beaucoup plus de brio. Et même si ça reste assez classique, ça n’en reste pas moins dans le domaine du bon et on sent que la maîtrise de Kurtz en ce qui concerne l’Eglise est fort bien retranscrite dans ce livre.

Scénario : 10/20


Évidemment, le thème véhiculé et qu’on vient d’aborder dans le paragraphe précédant est, sans méchanceté, banal, c'est-à-dire, sans fantaisie ni originalité débridée. Pourtant, il est clair qu’en partant de cette base, il y avait de quoi faire. Et si, on l’a déjà dit, Katherine Kurtz connaît vraiment bien son sujet, le scénario en lui-même est poussif et dénué de saveur. Alors, d’accord, l’action est très rare et l’écriture ne contribue pas à donner au cycle soit une réflexion conséquente, soit un page-turning suffisant mais ce qui pénalise le plus lourdement le récit, c’est qu’il est avant tout constitué en majeure partie de simples intrigues de palais, de rivalités militaires-religieuses habituelles et de complots entre nations voisines sonnant quand même le déjà-vu. Si ces éléments ne composaient la trame que de manière secondaire, on n’aurait pas trouvé grand-chose à y redire mais là, ils forment clairement la charpente d’un récit qui apparaît alors fortement amoindri.

Dans le premier tome, le Réveil des Magiciens, l’intrigue se résume, il faut bien le dire, à peau de chagrin ; le Roi meurt, son fils doit prendre la succession et au demeurant révéler ses pouvoirs. Voilà, c'est tout. Pas de prolongement d'une quelconque réflexion ou idéologie, juste une affaire de succession un peu basique que va devoir régler le futur roi Kelson et ses conseillers. Et si, dans les deux suivants, on voit poindre un certain rythme dans la narration, celui-ci est vite contenu, voire étouffé, dans un décor qui met en premier l’accent sur le pouvoir ecclésiastique, sa composition, son comportement et ses membres au risque pourtant évident de reléguer la trame au second plan. Et que dire de la bataille finale, au dénouement en queue de poisson, qui laisse un goût amer en bouche ? On était au moins en droit de s'attendre à une conclusion au mieux épique, au pire bien construite. Que nenni, en fait, la boisson que le héros a proposé juste avant le combat à ses ennemis (on ne sait d'ailleurs pas pourquoi ces derniers ont été naïfs au point de la boire) était en fait empoisonné et ils vont tous mourir comme ça. Ah bon.

Note Générale : 10/20

C’est évident qu’à la lecture de cette trilogie, on ne peut pas se faire un avis définitif sur une saga aussi longue et aussi complexe que celle des Derynis proposée par Katherine Kurtz mais une fois ce bouquin fini (qui est tout de même le premier de cette longue saga à avoir vu le jour), il nous semble intéressant de souligner que nous restons sur notre faim. Alors, certes, l’auteure nous dépeint parfaitement sa vision, forte anglicane, du clergé qui est ici rendu maléfique et mauvais, et cela avec un certain brio et une plume qui le décrit parfaitement dans ses détails et ses caractéristiques mais malheureusement, ça reste un peu léger pour bâtir une trilogie de plus de 1000 pages là-dessus. C’est peut-être triste à dire mais c’est beaucoup de pages pour pas grand-chose.

Sans revenir sur le fait que la narration est parfois ennuyeuse avec en plus, une succession d’événements parfois trop lourde et indigeste au niveau du style, la réflexion sur le propos de Kurtz reste restreinte ; on a les thèmes peu originaux de la religion omniprésente et du racisme vis-à-vis d’une frange de la population mais ça semble peu ou prou s’arrêter là. Et quand on ne dispose pas de protagonistes suffisamment charismatiques ou d’un scénario, soit qui sorte des sentiers balisés en proposant de l’originalité, ce qui était largement à la portée de l’auteure ou soit qui propose une narration, peut-être pas riche en événements mais tout au moins rythmée, c’est difficile de faire d’un tel pavé un bon bouquin. Tout juste on a là une trilogie de qualité moyenne qui propose quand même une vision intéressante de l'Eglise qui apparaît ici bien dépeinte et de la lutte entre celle-ci et ces ennemis, les Derynies qui sont sans doute eux aussi appelés à revenir dans les prochaines trilogies de Katherine Kurtz.

Jaquette : 14/20

Pas mal. Une Derynie (je présume) en gros plan.

La Trilogie des Magiciens - Katherine Kurtz - Fantasy [10] Googleimages-shunter
Revenir en haut Aller en bas
https://havokedia.superforum.fr
 
La Trilogie des Magiciens - Katherine Kurtz - Fantasy [10]
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» La Mallorée - David Eddings - Fantasy [07]
» Le Seigneur des Anneaux - J.R.R. Tolkien - Fantasy [18]
» Le Cycle d'Ea - David Zindell - Fantasy [11]
» Eragon - Christopher Paolini - Fantasy [05]
» La Belgariade - David Eddings - Fantasy [11]

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
--- Havokedia --- :: Bibliothèque :: La bibliothèque d'Havokedia-
Sauter vers: