--- Havokedia ---
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
--- Havokedia ---

La critique est aisée mais l'art est difficile...
 
AccueilAccueil  GalerieGalerie  RechercherRechercher  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  Connexion  
-45%
Le deal à ne pas rater :
PC Portable LG Gram 17″ Intel Evo Core i7 32 Go /1 To
1099.99 € 1999.99 €
Voir le deal

 

 La Belgariade - David Eddings - Fantasy [11]

Aller en bas 
AuteurMessage
MR Fishy Fi$h
Sergeant-Major
Sergeant-Major
MR Fishy Fi$h


Nombre de messages : 551
Age : 35
Date d'inscription : 11/04/2007

La Belgariade - David Eddings - Fantasy [11] Empty
MessageSujet: La Belgariade - David Eddings - Fantasy [11]   La Belgariade - David Eddings - Fantasy [11] Icon_minitimeLun 16 Fév - 19:16

La Belgariade - David Eddings - Fantasy [11] Gorgu.20050425032415.belgariade1_PKT2


La Belgariade
« Fantasy édulcorée »


Sortie : 1982-1984
Editeur : Del Rey Books


Style : 15/20


Le style de David Eddings se veut de toucher un large public, pour cela, il est loin d’être complexe, loin d’être difficile d’accès mais aussi loin de nous immerger dans un monde à part. En effet, David Eddings est loin d’être un ténor en ce qui concerne la création d’environnement, de lieux et de sites et cela se ressent au cours de la littération, les descriptions étant trop rares à ce sujet. Il convient néanmoins de souligner fortement la qualité des dialogues qui sont toujours savoureux et incisifs et qui permettent à la lecture d’être toujours aussi aisée et de la rendre aussi attrayante. C’est avec cette petite pincée d’humour et de sympathie que Eddings parvient à nous porter jusqu’aux confins de son histoire.

Personnages : 08/20

Il est clair que l’inspiration d’Eddings est loin d’être personnelle, on a l’impression d’avoir déjà lu et relu ses propres personnages dans d’autres œuvres. Qu’il soit conçu comme des archétypes ne pose pas en soi de problème mais qu’ils ne puissent s’évader de leur condition en est un puisqu’il supprime par là la surprise du lecteur et donc inéluctablement le suspense.

De plus, ceux-ci sont un concentré de crème de la crème de la crème, Belgarath est le meilleur sorcier, Barak le meilleur berseker, Silk le meilleur orateur, Lelldorin le meilleur archer, Mandalloren le meilleur chevalier et j’en passe et des meilleurs. Ce qui fait que, finalement, notre petite compagnie ne rencontre que des péripéties insignifiantes (et donc  peu intéressantes) sur sa route étant donné que tous les personnages sont intouchables. Pas d’adversité ici et donc pas d’attachement. Et le pire c'est que cela provient directement de l’attachement, très protecteur, que porte Eddings à ses créations et qui les empêchent inéluctablement de se développer en tant que tel et dés lors, d’acquérir un quelconque charisme.

En outre, la puissance octroyée à la Magie est beaucoup trop importante puisque celle-ci, en plus de créer des facilités littéraires, rend davantage les héros surpuissants et les empêche de se confronter à la « vraie vie » ; surtout que dans les rangs adverses, ceux qui possèdent cette Magie n’ont comme par hasard jamais le dessus sur les protagonistes. Les races sont elles différentes par de nombreux points mais elles agissent elles aussi comme des archétypes, laissant peu de place à la diversité. Peu de profondeur donc.

Scénario :
09/20


On voit d'emblée qu’Eddings s'est fortement inspiré de ce qui existait déjà avant lui pour écrire son cycle et cela apparaît plus que visiblement au cours de ses chapitres. Le début de l'histoire est simple et est quasiment une redite du Silmarillon de Tolkien et la suite ne va faire que confirmer qu'Eddings a autant basé son histoire sur ce livre que sur Le Seigneur des Anneaux. Le scénario que nous propose Eddings n’est qu’une simple application des thèmes récurrents de la high-fantasy qui vont tous s’y retrouver. Le bien et le mal toujours vaincu, la prophétie, le héros jeune et ignorant promu à un grand avenir, le groupe d’aventuriers avec tous des qualités différentes, les cartes, les civilisations non-humaines et j’en passe.

Mais quand bien même ces défauts, pourquoi tant de lenteur dans la narration Mr Eddings ? Le périple de nos héros est quasiment balisé et ils s'arrêtent à chaque auberge, à chaque étape pour soit discuter avec la population, soit pour s’essayer aux attractions locales ou soit, pour recruter un nouveau compagnon. La Prophétie aidant les ¾ du temps à crédibiliser tant bien que mal les détours peu convaincants des protagonistes.

Le trajet de leur voyage est quant à lui plus qu'étrange, au lieu de directement faucher l'herbe sous les pieds du voleur, ils prennent leur temps. Dans un premier temps, leur voyage passe vers le Sud mais ensuite ils remontent directement quelques centaines de lieues trop haut pour ensuite descendre trop profondément. Il apparaît alors clairement que le but d'Eddings est d'utiliser au maximum tous les pays et décors qu'il a construit mais cela enlève une grosse part de crédibilité dans le scénario. Quant à sa représentation de l’univers fantasy moyenâgeux, elle est très puérile puisqu’on se croirait dans un monde à la Candide, pas de violence ou presque, pas de monde rude, pas d’injustices ou de frustration… et donc finalement peu de saveur. Plus fort encore, le fameux Garion, que ce soit dans le château du Roi de Cherek ou à la chasse qui, en plus sans faire exprès, se trouve toujours au bon endroit, à le bon geste pour résoudre tous les problèmes qui sont apparus trois pages avant. Franchement, il y a de quoi se demander si Eddings sait voir plus loin que le bout de son nez. On devine d'ailleurs dés le début du récit que la fin de cette aventure se terminera par un combat de Garion contre Torak et que évidemment Garion gagnera.

Note Générale : 11/20

Malgré le fait que Eddings se soit nourri un peu partout et sans grande discrétion pour coucher son œuvre, il nous propose sa vision de la high-fantasy, bien qu’un peu immature, et de nombreux personnages tous différents et tous intéressants à première vue. Mais si on gratte un petit peu, on se rend compte finalement compte du peu de profondeur et de charisme qu’ils ont, seuls les dialogues viennent sauver cette superficialité. Quant à l’histoire, elle est aussi trop superficielle tant elle jongle d’archétypes en archétypes sans pour autant nous proposer de l’originalité.

Comme dans un épisode de Columbo, on sait déjà à l’avance ce qui va se passer mais finalement on regarde, ici on lit, quand même car les minutes, ici les pages, tournent vite et les dialogues sont savoureux et teintés d’une bonne dose d’ironie. Mais, il manque finalement quelque chose, on reste sur sa faim en fin de compte. Il manque vraiment un souffle dans cette épopée  pour que Eddings puisse véritablement  imposer son œuvre comme un classique... voire tout simplement comme un bon bouquin.

Jaquette: 18/20


Les artworks des couvertures françaises de chez Pocket sont très jolies. Siudmak a d'ailleurs un talent très prononcé pour ce genre d'illustration abstraite à la manière d'un Salvatore Dali...


Dernière édition par MR Fishy Fi$h le Lun 3 Mai - 21:44, édité 22 fois
Revenir en haut Aller en bas
https://havokedia.superforum.fr
 
La Belgariade - David Eddings - Fantasy [11]
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» La Mallorée - David Eddings - Fantasy [07]
» Le Cycle d'Ea - David Zindell - Fantasy [11]
» Les Seigneurs des Runes - David Farlan - Fantasy [09]
» La Couronne des Sept Royaumes - David Coe - Fantasy
» Le Lion de Macédoine - David Gemmel - Fantasy [15]

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
--- Havokedia --- :: Bibliothèque :: La bibliothèque d'Havokedia-
Sauter vers: