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 Les Portes de la Mort - Weis&Hickman - Fantasy [14]

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AuteurMessage
MR Fishy Fi$h
Sergeant-Major
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MR Fishy Fi$h


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Les Portes de la Mort - Weis&Hickman - Fantasy [14] Empty
MessageSujet: Les Portes de la Mort - Weis&Hickman - Fantasy [14]   Les Portes de la Mort - Weis&Hickman - Fantasy [14] Icon_minitimeVen 25 Juin - 11:23

Les Portes de la Mort - Weis&Hickman - Fantasy [14] 51QESS7ER5L._SX302_BO1,204,203,200_

Margaret Weis & Tracy Hickman - Les Portes de la Mort
"La septième porte"

Sortie: 1990-1994
Editeur: NC


Style : 11/20


Pas franchement folichon, le style d’écriture est plutôt simple et facilement lisible mais on a l’impression que certains mots sont parfois mal adaptés au contexte, comme notamment « cool » ou « poule mouillée. » Faute du traducteur ou de l’écrivain, la question reste en suspens. Il faut aussi mettre en évidence les passages, sorte d’ellipses narratives, où le passé de certains protagonistes est narré, qui sont malheureusement peu travaillés au niveau du style et de l’historique quand ils ne sont pas tout simplement expédiés.

On a également du mal avec les introductions des quatre premiers tomes : dans la Mer de Feu, la mise en place de nouveaux personnages est quasiment une redite des histoires précédents et le fait de commencer par un narrateur « je » constitue un problème de style. Le sentiment de répétition s'accentue davantage dans le Serpent Mage où cette fameuse manie du journal commence à devenir finalement agaçante, surtout que celui-ci ne comporte que des élucubrations sans intérêt. Heureusement, dans les tomes suivants, le récit commence directement sur les chapeaux de roue et on remarque que cette façon de commencer la narration, c’est-à-dire sur l’action, requiert beaucoup moins de peaufinement sur l’écriture en elle-même, et donc convient beaucoup mieux à la plume des auteurs.

Là où ces derniers font par contre un carton plein, c’est en ce qui concerne les concepts de chacun des mondes qu’ils ont créés, ceux-ci sont en effet extrêmement cohérents et concernent un tas de choses (mesures, artefacts, véhicules, monnaie, …) en plus d’être parfaitement expliqués. Pour le fonctionnement de la Magie, thème souvent bâclé et même par des pointures de la littérature Fantasy, il est ici parfaitement mis en place, surtout en ce qui concerne la magie des Runes. De convaincantes descriptions aux explications rondement menées, et présentes aussi dans les annexes, permettent d’en savoir plus sur l’exercice de celle-ci. Des tablatures musicales sont même proposées à cet effet.

Personnages : 14/20

Pas réellement de faux-pas en ce qui concerne la création des personnages et de leur comportement, on se retrouve avec un héros quelque peu complexe, Haplo qui a toujours vécu, comme ceux de sa race, dans un dogmatisme malsain, et qui confronté au monde extérieur et surtout à Alfred, présenté comme l’antique ennemi, va finalement se remettre en question sans pour autant que sa conversion soit immédiate. De l’autre côté, il est aussi intéressant de noter les disparités entre Alfred, les Sartans-nécromanciens et les Sartans de Chelestra, preuve que les choses ne sont pas aussi simples qu’il n’y paraît. En dehors de ces deux races, opposés et pourtant si proches, les auteurs nous proposent une tripartie simple (elfes, humains et nains) qui diffère selon les mondes visités, mais dont la plus attachante est sans doute celle du quatrième tome, un peu la seule pour laquelle on se prend d’affection.

Les serpents-dragons, malgré un nom enfantin, ont eux une saveur particulière ; à un moment où tout semblait joué au niveau des forces en présence, leur apparition apporte réellement une dose de mystère où la trahison, le mensonge et le double-jeu prennent également leur place. Du côté des bonnes trouvailles, on retrouve également l’enfant Tourment, qui donne envie de s’y attacher, de le prendre en pitié alors que sa nature profonde est tout autre. Sans toutefois se crisper d’injustice face aux agissements de ce dernier, il faut bien admettre que son évolution psychologique est plaisante. Mais c’est sans comparaison aucune avec le personnage perturbateur du récit, un vieux fou répondant au nom de Zifnab, et qui est une singularité qu’on voit rarement dans ce type de littérature. Sans être surexposé, il n’apparaît qu’à certains moments de l’histoire, pour éviter toute forme de lassitude et surtout pour relancer le récit quand celui-ci peine à avancer. Roi de l’anachronisme, des dialogues savoureux et des répliques chocs, il ajoute une dose d’humour non négligeable et un charisme indéniable.

Malheureusement, les auteurs n’ont pas la même réussite sur les points sentimentaux, où la complicité, voire l’amitié ou l’amour que se portent bon nombre de personnages, est affreusement mise en avant (Iridal-Hugh, Rega-Pathan, Aléatha-Roland, Orla-Alfred pour ne citer qu’eux) et ne va finalement aboutir qu’à des love-stories bien trop rapides pour être crédibles. Seul la relation Haplo-Alake sort un peu du lot en ce sens qu’elle tire son émotion en sortant sa conclusion des sentiers battus.

Scénario : 14/20

S’il faut pointer un point négatif dans cette heptalogie, ce serait avant tout la mise en place qui souffre d’une lenteur un peu handicapante, notamment les deux premiers tomes mais elle semble malheureusement nécessaire pour poser le décor afin de mettre en branle toute cette joyeuse machine littéraire. Si dans le premier tome, l’Aile du Dragon, celle-ci n’est pas vraiment ennuyeuse grâce au liage de trois scénarios, le deuxième tome, l’Etoile des Elfes, commence bien péniblement avec une introduction beaucoup trop longue et deux histoires assez mal menés (histoire de famille elfe beaucoup trop sitcom et un complot humain beaucoup trop simpliste et conventionnel). D’un point de vue général, on peut dire que les rapports entre les trois races dans ce tome sont finalement trop peu travaillés, la scène du conflit sur la nef illustrant parfaitement ce propos, pour exciter la curiosité.

Ce n’est que vers le troisième tome que l’histoire commence réellement à se mettre en place en proposant un final haletant, contre-la-montre, où les retournements de situations commencent tout doucement à prendre leur place dans le cycle. Ces retournements sont encore mieux exploités dans le tome qui suit, le Serpent Mage, où l’alternance narrative en tripartie fonctionne bien en offrant rebondissements et révélations mais c’est véritablement vers la fin du cinquième tome que le compte à rebours final est lancé. Les récits commencent directement en pleine action, tous les personnages sont connus et bien souvent présents, et on passe directement dans le vif du sujet. A ce sens le retour sur Arianus fait parfaitement office de déclencheur (même si les complots sentent un peu le déjà vu) puisque, s’il n’est pas le monde le plus travaillé, il est en tout cas celui où les possibilités de scénarios sont les plus nombreuses.

Les deux derniers tomes continuent sur cette lancée, offrant un chassé-croisé d’histoires et de complots où tout s’intensifie, où tout va plus vite et où les rebondissements sont de plus en plus nombreux, le passage, toujours avec cette impression de contre-la-montre, par les mondes déjà visités intensifiant cela davantage. Si on peut faire fi de la déception du Labyrinthe (où on croit qu’il s’agit d’un lieu gigantesque et qu’au final, une mauvaise gestion de l’espace nous donne l’impression qu’il ne doit faire que quelques lieues) et du fait que la mise en place finale (par les dragons de Pryan et la nef présente dans le Nexus) use d’un peu trop d’astuces littéraires, il faut admettre que la conclusion finale offre à la fois suspense et rebondissements.

Note Générale : 14/20

Malgré un titre qui sonne beaucoup trop Fantasy de série B, les Portes de la Mort constitue sans doute le meilleur cycle des auteurs. On pourrait s’attendre dans un premier temps à une bête traveling-world story mais au final, on se retrouve avec un scénario sous-jacent à ces mondes qui se tient parfaitement et qui offre un florilège de suspense, de succession d’événements et de récits croisés, le plus souvent bien menés, malgré une tendance à l’happy-end et on pourra, à cet effet, pointer du doigt l’épilogue du cycle qui frôle la niaiserie. Si le cap des deux premiers tomes peut être difficile à passer pour certains lecteurs novices, ils ne font finalement que mettre en place le décor, pour ainsi permettre aux derniers tomes de briller d’une assez belle manière.

Les personnages présents, même s’ils ne sont pas vraiment originaux, l’exception toute particulière de Zifnab étant à noter, offrent de bonnes interactions scénaristiques et les explications, sans être rébarbatives, en ce qui concerne les concepts présents dans ce récit sont suffisamment captivantes pour se retrouver facilement pris dans ces différents mondes. Sous-jacent à cela, sans être pour autant laissés pour compte, les relations entre Sartan et Patryn sont également des points de réflexion (bien que le point d'ancrage par rapport à l'histoire avec un grand H fait beaucoup trop sous-Fantasy) ainsi que la question de l’Onde et du fait du continuel rééquilibrage des choses, et donc de l’interdépendance de ces dernières. Il est aussi évidemment clair que des déceptions sont présentes dans ce cycle mais elles ne durent jamais longtemps et pour une histoire de high-fantasy de la sorte, il est intéressant de noter que les auteurs ont évité de nombreuses facilités et raccourcis littéraires que certains sentiers, auparavant battus par d’autres auteurs, leur proposaient. C’est peut-être pour ça que le cycle, bien que simple dans sa conception et dans sa finition, mérite qu’on s’y intéresse.

Jaquette : 14/20

Bien sans être fantastique pour autant.
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