Odin Sphere - ARPG - PS2 [15]

Sortie: Mars 2008
Développeur: Vanillaware
Editeur: Atlus

"Cinq héros, deux dimensions..."



Réalisation: 16/20

Avec sa petite touche vintage et terriblement envoûtante, Altus est parvenu à nous créer des décors haut en couleurs et plein de magie. Malgré la contrainte en deux dimensions, les personnages et les monstres, brillamment mis en scène, semblent prendre vie à l'écran. Cependant, il faut garder à l'esprit qu'il ne s'agit finalement que de 2D et que même si celle-ci est sans doute la plus belle toutes consoles confondues, les mondes restent assez répétitifs et la carte planétaire quelque peu réduite. C'est dommage. La musique est elle orchestrée par Sakimoto, compositeur de FF VII, et, à défaut d'atteindre des sommets, elle reste tout ce qu'il y a de plus agréable.

Système de jeu: 17/20

Le gameplay de Odin Sphere se veut totalement avant-gardiste. Tout d'abord il permet au joueur d'endosser le rôle de 5 personnages, chacun disposant de caractéristiques qui lui sont plus ou moins propres. Ensuite il prévoit un mode de leveling-up totalement inédit puisqu'il va amener le joueur à s'improviser à la fois alchimiste et botaniste. En effet, dans Odin Sphere, pour évoluer, il faut manger. Soit des aliments que vous allez faire pousser sur le sol, soit des mets préparés plus raffinés qui vous coûterons, eux plus chers, mais permettront d'évoluer plus rapidement. De plus, pour créer potion de soin ou de magie, il faudra fusionner tel ou tel ingrédient, utiliser tel ou tel dose de phozons... Autant dire que le système de jeu d'Odin Sphere est loin d'être avare en innovations. Pour ce qui est de la jouabilité proprement dite, Odin Sphere reste un jeu difficile à prendre en main, les commandes sont loin d'être intuitives (la touche pour la garde et l'attaque est, par exemple, la même) et la plupart des ennemis peuvent vous vider de votre barre de point de vie en deux, trois coups même si vous êtes dix niveaux au-dessus d'eux. Un jeu assez corsé donc.

Durée de vie: 13/20

Etant donné qu'il y a 6 histoires à vivre et que chacune dure entre 10 et 6 heures, la durée de vie du titre doit avoisiner les 40-50 heures de jeu.  Cependant, là où le bât blesse, c'est que l'opus est diablement répétitif. En effet, une fois la première histoire finie, la deuxième à laquelle vous participerez sera, à peu de choses près, un copier-coller de la première. Vous rencontrez peu ou prou les mêmes adversaires, les mêmes régions (au nombre ridicule de 8!) et les mêmes boss. Seul le héros changera. Même les pourtant innovants système de level-up (jardinage ou Cuisine Pooka) deviennent fastidieux et ennuyeux à la longue. Cela couplé à une difficulté quelque peu repoussante, il devient difficile dans ces conditions d'arriver à atteindre le livre VI.

Scénario: 17/20

Loin des scénarios manichéens, récurrents dans ce genre de jeu, où il y a d'un côté le grand méchant qui veut dominer le monde et de l'autre, les gentils qui veulent le protéger, l'histoire d'Odin Sphere nous plonge dans un monde enchanteur, en proie à de terribles prophéties et où chacun des individus est animé par ses propres intérêts. C'est dans cette fresque féérique que nos 5 protagonistes vont voir leurs propres périples  s'entrelacer, chacun permettant d'apercevoir l'histoire sous un angle différent. Le final est quant à lui purement grandiose.

Note Générale: 15/20

Le problème avec Odin Sphere, c'est qu'il est difficile d'accès pour les néophytes de part son système de jeu totalement inédit et surtout de part sa difficulté excessive. Ensuite, une fois tout ce gameplay intégré, il en devient malheureusement répétitif et lassant pour le joueur qui s'y accroche. Terrible paradoxe qui pourra cependant mettre à terre certains joueurs des plus motivés. Ceci dit, ne dénigrons pas l'opus d'Altus car il est enchanteur dans beaucoup de domaines (les décors fantasy, les 5 personnages, l'histoire épique...) et rien que pour avoir remis la 2D au goût du jour, il mérite qu'on s'y intéresse.

Jaquette: 16/20

Les protagonistes et leurs adjuvants magnifiquement mis en couleur dans des teintes sombres donnent à la jaquette un joli relief.