Sonic the Hedgehog - Plateformes - Megadrive [18]

Sortie: Juin 1991
Développeur: Sega
Editeur: Sega


Réalisation: 19/20

La véritable révolution qui est proposée par Sonic the Hedgehog, c'est la vitesse de défilement dans les mondes que le hérisson bleu parcourt. En effet, les standards de l'époque en matière de plateformes défilaient par changement de plan, comme dans par exemple le Roi Lion, ou par défilement mais relativement lent, comme c'était le cas pour le légendaire Mario Bros de la Super Nintendo. Alors quelle surprise se fut de découvrir Sonic traverser vitesse grand V certains niveaux faisant passer, sur le plan de la vitesse, ses concurrents pour de véritables limaces. Sur ce point, le nombre de plans utilisés est tout impressionnant, et cela sans le moindre framerate, à l'époque. Pour ne rien gâcher au plaisir, les environnements regorgent de couleurs et de détails, bien souvent animés (comme les fleurs ou les vagues par exemple) et qui proposent un véritable régal aux yeux pour le gamer du début des années '90.

Un autre point d'orgue dans la série Sonic, et qui brille déjà de mille feux dans ce premier opus, est sans conteste la bande son. Chaque niveau dispose en effet de sa propre musique, assuré par un véritable groupe de j-pop, et qui vient littéralement souligner l'univers parcouru. Ces musiques, ainsi que les bruitages, se sont, au fil du temps, imposés comme des classiques du jeu vidéo et il ne fait nul doute que la musique de la Green Hill Zone, est tout ce qu'il y a de plus mythique.

Système de jeu: 19/20

Malgré un système de jeu assuré par une seul bouton, le gameplay de Sonic est loin d'être superficiel. En effet, les déplacements du hérisson bleu sont soumis, en outre à la précision et à la puissance à laquelle on appuye sur le bouton, aux lois propres aux tracés des divers mondes ; l'inclinaison des pentes influe directement sur la vitesse du personnage et à travers celle-ci, sur sa trajectoire, et sa puissance, de saut. Le tracé de ces environnements aide beaucoup à la jouabilité en elle-même en grisant l'expérience de jeu par de nombreux interactions avec le décor, dont les fameux loopings, pour aboutir parfois sur de véritables chorégraphies à vitesse démesurée.

Mais ce sont aussi les interactions avec les nombreux adversaires du jeu, qu'ils soient tout simplement des éléments agressifs du décor (comme des piques ou de la lave) ou des robots à la solde de Robotnik, qui se combattent de manière différente, qui permettent au système de jeu de s'en complexifier davantage. Ainsi, le joueur aura le choix des possibilités pour mettre à bas son adversaire: lui sauter dessus avec ses piques, se mettre en boule et lui rouler dedans, ... Il convient également de mentionner les passages où le hérisson bleu doit traverser des zones aquatiques et où son temps de respiration est limité et rappelé par un musique de plus en plus stressante. Stressante, comme ses phases où la progression est ralentie et où divers obstacles sont prêts à tout pour mettre à mal vos nerfs.

Durée de vie: 15/20

La présence de seulement 18 niveaux peut sembler un peu courte mais la difficulté du titre, loin d'être repoussante il faut bien l'avouer, ajoute de la longueur à cet opus en obligeant parfois le joueur à recommencer certains niveaux un peu difficiles et qui demandent, à l'instar des boss, un timing précis. De plus, le level design offre plusieurs parcours différents dans un même niveau et il ne fait nul doute, qu'au vu d'une rejouabilité fort attrayante (malgré l'absence de sauvegarde ou de passwords entre les niveaux), qu'on repassera par là pour reprendre un autre chemin puisque, bien souvent, on aura l'impression de faire un nouveau niveau tant les possibilités de parcours sont nombreuses. Si on rajoute à cela des niveaux bonus à débloquer, des mini-jeux en cours de parcours et l'aura toute particulière de plaisir qui se dégage de ce jeu, on obtient une durée de vie non négligeable pour un jeu de plateforme.

Scénario: 05/20

Expédié en deux secondes et seulement présent dans le manuel, comme pour dénoter que cela n'est finalement que secondaire, il ne semble pas vraiment mériter d'être mentionné. De ce qu'on en comprend sans le manuel de jeu, juste en jouant au jeu, c'est que Dr. Robotnik veut conquérir, sans doute, le monde et qu'il transforme pour cela les gentils animaux en méchants robots. Mouais, pas vraiment le point fort du soft quoi. Peut-être un peu plus mature sur la base du soft que Mario Bros mais finalement comme ce dernier, sans réel intérêt du point de vue du scénario. Qui ne semble visiblement pas être la clé de voûte du soft, on l'aura compris.

Note Générale: 18/20

Sans nul doute l'emblème légendaire de la Megadrive, le hérisson bleu se taille ici une place de choix dans la mythologie des jeux de plate-formes, juste entre Mario et Rayman. Véritable révolution technologique pour son époque parce qu'elle accélère la vitesse de défilement de l'écran, son gameplay et son level-design sont véritablement taillés pour la vitesse et le plaisir des yeux. Grâce à ses atouts de taille et à une réalisation d'une excellence rare, tant visuelle que sonore, Sonic the Hedgehog laisse la concurrence loin derrière ses enjambées fulgurantes et ses chorégraphies supersoniques. Comment ne pas être sensible à ses longues courses à grande vitesse entre loopings et bumpers, à ses sauts d'une hauteur hallucinante et à ses combats contre le docteur Robotnik et ses sbires. Jouer à Sonic the Hedgehog procurait, à l’époque, un sentiment de liberté, de toute puissance et de plaisir qui étaient plus que novateur. Véritable mythe à part entière, jamais dépassé si ce n'est par ses suites sur Megadrive, aujourd'hui, Sonic est un jeu qui est toujours aussi grisant et parfois même plus rafraîchissant que certains titres, pourtant de 15 à 20 ans plus jeunes.

Jaquette: 15/20

Sonic gros plan. Les autres protagonistes dessinés sur la boîte. C'est assez joli.