James Bond : Casino Royale - Action [17]

James Bond - Casino Royale
"Tapis..."

Sortie: Novembre 2006
Réalisateur: Martin Campbell


Réalisation: 16/20

Tout est réuni ici pour faire de ce James Bond 21 un solide film d'action aux scènes spectaculaires. En effet, plus que dans les précédents opus, James va au charbon et n'hésite à donner (et à recevoir) des coups, soutenu par de bonnes musiques d'action. C'est correct. On pourra cependant regretter le fait que le réalisateur ait parfois succombé à la surenchère d'effets spéciaux et de cascades, surtout dans la poursuite du début, où on croirait à s'y méprendre deux Yamakazi en train de se courser. Dommage aussi que certaines scènes, inutilement violentes, n'aient pas été évincés. Mais l'on peut comprendre par là la volonté du réalisateur de s'extraire de la lignée des précédents James Bond par des scènes fortes.

Jeu scénique: 18/20

Reprendre le rôle mythique de James Bond après une figure emblématique comme Pierce Brosnan (plus quelques films sous les traits de l'agent 007) n'est pas chose aisée. Encore moins pour le public qui a assimilé inéluctablement un visage à un nom. Malgré ces difficultés, Daniel Craig endosse le smoking de 007 de façon magistrale. Il nous propose un James beaucoup plus froid (à l'instar d'un Timothy Dalton) mais aussi beaucoup plus humain que tous ses prédécesseurs. S'il n'est donc pas rare de le voir échouer une mission, de se révolter contre ses supérieurs ou finalement de tomber amoureux, c'est parce, sous son épais plastron cuirassé se cache un homme beaucoup plus sensible qu'on pourrait le penser de prime abord. Et si sa ressemblance à l'anglais pur souche et flegmatique à souhait (comme l'étaient Roger Moore ou Sean Connery) est loin d'être évidente, il n'en reste pas moins charismatique.

Eva Green, quant à elle, fait office d'une bonne James Bond-girl et nous laisse par là une prestation plus que convaincante. Avec une froideur proche de celle de James, elle pousse, méfiante, ce dernier jusqu'à la confrontation. Mais petit à petit, leurs relations, unies dans l'adversité, vont évoluer pour laisser place à un duo intense mais aussi extrêmement fragile. C'est ce couple, parfaitement rôdé, qui nous emmène agréablement tout au long du film. Les seconds rôles sont eux relativement minces (M. n'apparaît d'ailleurs que très peu) mais restent convaincants. Le Chiffre fait lui office d'un méchant totalement crédible.

Scénario: 16/20

Si l'action est extrêmement centrée en un seul lieu, à savoir la partie de Poker au Monténégro, elle n'en reste pas moins sous haute tension et nous maintiendra sans nul doute en haleine de par les nombreux va-et-vient de scènes d'action qui permettent au spectateur de ne jamais se sentir lassé. L'intrigue est bien ficelé et les rebondissements nombreux. La fin est inattendue.

Note Générale: 17/20

Daniel Craig est sans nul doute le James Bond de la rupture et Casino Royale fait là office de commencement d'une nouvelle boucle. En effet plus de quarante ans après le premier Casino Royale interprété par Barry Nelson, le réalisateur Martin Campbell nous propose une révision du plus célèbre des agents secrets. Fini les cascades où le héros s'en sort sans une égratignure, fini les filles faciles qui se donnent directement à vous, fini les méchants qui veulent juste conquérir le monde et fini les gadgets qui vous sauvent la vie. Place à un James plus actuel, plus réaliste et... plus humain. Que cela passe ou casse... Sachons aussi que parallèlement à ce film, c'est l'industrie des jeux de casino, et avant tout du Texas Hold'em, qui en a profité et qui a enregistré une croissance exponentielle. On vous l'a dit, Casino Royale n'est pas le genre de film qui s'oubliera de sitôt.

Jaquette: 17/20

James en costard avec les yeux étrangement bleus, la James Bond-girl dessine de ses courbes l'image du Casino... c'est du bon montage.