James Bond - Quantum of Solace
"My Name is Craig, Daniel Craig"
Sortie: Novembre 2008
Réalisateur: Marc Forster
Réalisation : 14/20Il est clair que sur cet opus, le réalisateur a entendu faire primer avant tout les gros effets et ce, entres autres, avec des caméras tremblantes directement plongées dans l'action, mais le problème c’est que courses-poursuites et combats se succèdent parfois trop rapidement et l’action se résume bien trop souvent à un passage de Charybde en Scylla pour James, errant ci et là, se faisant agresser à chaque fois.
On notera aussi de nombreuses invraisemblances (je survis aux flammes et à l'explosion d'une bombe d'hydrogène placée à 5 mètres de moi, j'ouvre mon parachute à 2 mètres du sol mais je survis, je prends des photos avec mon gsm dans la nuit sans flash mais la qualité est parfaite, j'arrache une poignée de porte d'une main...) qui confère à l’agent 007 un statut peu réaliste de surhomme et des scènes parfois inutiles mais heureusement, elles sont rattrapées par une mise en scène efficace et sans temps mort qui contient son lot de rebondissements. Quant à la musique (gros feuilleton de la presse people cet été), il est impossible que vous ne sachiez pas que cela aurait du être Amy Winehouse pour interpréter la B.O. Il n’en a guère été le cas au vu de ses dernières frasques d’alcoolo-droguée, les réalisateurs préférant choisir la belle Alicia Keys. Cette dernière nous sortant un très bon générique. Quant aux musiques ambiantes, elles collent bien à l’ambiance du film et à son enchaînement parfois rapide des scènes.
Jeu scénique : 16/20Dans le registre froid et cynique, Daniel Craig est plus qu'excellent, son humour à froid fait mouche et ses joutes verbales avec M. (excellente dans son rôle elle aussi) n'en sont pas moins excellentes. Malheureusement, il se retrouve un peu seul, le problème vient principalement des autres protagonistes, en autres de la nouvelle James Bond-girl, encore très loin de supplanter Eva Green, qui traîne une histoire relativement peu convaincante et du méchant, personne ma foi intéressante mais trop peu travaillé et assez mal mise en avant.
La phrase du film :-James: J'ai essayé de le garder en vie (dit-il à M.)
-M.: Tuer un type à bout portant et le balancer du haut d'un toit, vous trouvez ça faire preuve de retenue?
Scénario : 12/20Ancré dans le quotidien, le scénario de ce James Bond nous propose ici une menace écologique représentée par un homme avide de conquérir de nombreux points d’eau en Amérique du Sud afin d’instaurer un monopole. Si Mathieu Amalric est parfaitement crédible dans son rôle, il n’est que peu exploité, presque aussi peu que la trame principale. En fait, dans cet épisode, les motivations vengeresses de James se couplent à sa mission dans une histoire parfois un peu ambiguë et qui fait parfois voyager l'agent 007 de pays en pays sans trop savoir pourquoi. Les personnages secondaires, notamment la nouvelle James Bond-girl qui peut se vanter d'amener une des histoires les moins passionnantes de la franchise 007, n’apportent pas beaucoup d’eau au moulin mais on appréciera les petits clins d’œil à Casino Royale.
Note Générale : 13/20Suite directe de Casino Royale, Quantum of Solace ne fait pas exception à la règle en prolongeant la rupture avec les précédents agents de Sa Majesté. Si ce 22ème épisode ne nous propose plus désormais un film d’espionnage bon chic bon genre où les gadgets fleurissaient et laissaient parfois rêveur, il faut reconnaître qu’en matière de film d’action, il n’en est pas moins un modèle du genre. Et malgré quelques invraisemblances et un scénario un peu léger, nul doute que ce James Bond, incarné par un Daniel Craig toujours aussi bon, se veut plus réaliste et plus moderne que ses prédécesseurs.
Jaquette: 14/20James en costard, armé. Sobre mais pas tellement efficace.