Astérix aux Jeux Olympiques - Comédie [06]

Astérix aux Jeux Olympiques
"Navetix"

Sortie: Janvier 2008
Réalisateur: Frédéric Forestier et Thomas Langman.


Réalisation: 15/20

80 millions d’euros et un casting d’enfer ça démarre très fort pour un film français. En effet, les réalisateurs, fort d'un joli petit budget, on voulu tapper dans la surenchère visuelle, on retrouve donc les décors fabuleux d'un péplum tout ce qu'il y a de plus convaincant. Le stade où se déroulent les Jeux est magnifiquement bien reconstruit, les effets spéciaux réussis même s'ils sentent le déjà-vu et restent un peu "cheap" et la course de chars réussie sans pour autant être impressionnante. On regrette toutefois ce bling bling visuel qui visiblement n'apporte pas grand chose. Ceci dit, il reste quand même un problème de montage plus qu'évident.

Jeu scénique: 04/20

Si, on vous l'a déjà dit, le casting est sans doute un des plus complet pour un film français, une telle brochette de stars n'implique pas automatiquement des prestations irréprochables. Pire, certains sont carrément nuls, surjouant à l'outrance ; Frank Dubosc est terriblement lourd dans son rôle, Rousseau ennuyeux (pourquoi est-il d'ailleurs le héros?), Depardieu à la limite de l'inutile et j'en passe et des meilleures. Seul Alain Delon laisse une prestation convenable, lâchant par la même occasion, le seul demi-gag du film, fait de jeux de mots avec les films dans lesquels il a tourné.

C'est alors que le spectateur, déjà affligé par pareille immondice va devoir assister à une enfilade de gags complètement prévisibles, poussifs et peu marrants et cela de scène et scène, tellement que cela devient insupportable même pour un public d'ados boutonneux peu portés sur la subtilité humoristique. Par exemple, Astérix parle à un cheval avant la course de chars : “-qu’est-ce que tu fais ? -Je murmure à l’oreille des chevaux” (gros blanc) Enormissime de nullité. La scène finale, ode non dissimulée à la guest-star attitude, est juste inutile tant les protagonistes sont scéniquement pitoyables.

Scénario: 07/20

Si le scénario provient certes en partie de l'oeuvre d'Uderzo et de Goscinny, on dirait que les scénaristes en ont retiré tout ce qu'il y avait de réellement intéressant pour en extraire une histoire invraisemblablement ridicule, incohérente et surtout inintéressante. Le film se laisse regarder évidemment mais pas plus; loin s'en faut pour que l'intérêt du spectateur soit éveillé.

De plus, Astérix aux Jeux Olympiques souffre d’un très gros problème de rythme, on assiste ainsi à une succession de scénettes à peine reliées les unes aux autres, la palme revenant sans aucun doute à l'arrestation des druides par Brutus, scène ma foi inutile mais surtout inappropriée tant le déroulement des événements dans la BD était beaucoup plus captivant. Au final, même l'ennui guette le spectateur de bonne foi, la durée du film ne faisant rien pour y arranger quoi que ce soit.

Note Générale: 06/20

Fort du matraquage médiatique limite conditionnant d'Astérix aux JO (10 millions d'Euros dépensés rien que pour cela), beaucoup de personnes se sont retrouvés prisonnières des salles obscures à subir (n'ayons pas peur des mots) le film. Si ce dernier a tout misé sur des effets spéciaux et un casting hors-normes, il s'est retrouvé fort démuni quant le moment de se payer un scénario et des blagues marrantes fut venu. A des années-lumière du très bon Mission Cléopâtre, très loin d'avoir obtenu le résultat escompté auprès du public, Astérix aux Jeux Olympiques peine même à convaincre les moins réticents. Comme quoi, à de rares exceptions près, "plus on fait de la pub' pour un film en France, plus c'est nul."

Jaquette: 16/20

Enfin un joli point pour Astérix. La tête des protagonistes sculptés dans la roche façon Mont Rochemore, les armées romaines en position tortue, le cheval cabré sur l'avant plan, l'affiche du film sonne très grosse-production. Ça fait son effet.