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 Death Note - Oba & Obata - Policier [16]

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AuteurMessage
MR Fishy Fi$h
Sergeant-Major
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MR Fishy Fi$h


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Death Note - Oba & Obata - Policier [16] Empty
MessageSujet: Death Note - Oba & Obata - Policier [16]   Death Note - Oba & Obata - Policier [16] Icon_minitimeMar 28 Juin - 13:05

Death Note - Oba & Obata - Policier [16] Death-note-volume-1

Tsugumi Oba & Takeshi Obata - Death Note
" Le Dieu de la Mort "

Sortie: 2003-2006
Editeur: Shonen Jump


Dessins : 18/20


Ce qui est clair, c’est que le style du dessinateur est exquis et que les détails, même les plus infimes, sont subtilement travaillés. Sans trop abuser sur les trames, Takeshi Obata (le dessinateur exclusif du manga), avec une beauté et surtout une finesse particulière, démontre son talent en nous proposant des personnages parfaitement taillés de la tête aux pieds et qu’il a su rendre crédibles et réalistes dans leurs expressions. Cependant, il est vrai que les phylactères s’invitent dans le récit un peu de manière intrusive, et il en va de même pour les longs monologues des protagonistes mais dans une trame de cette envergure, où les réflexions et raisonnements ont une place privilégiée, il semblait peu possible, pour ne pas dire impossible ou même de qualifier ça d’hérésie, d’épurer les dialogues.

Personnages : 15/20

L’ambiance qui entoure toutes les personnes présentes dans cette saga est résolument policière. On est dans le domaine de l’enquête, du raisonnement de « profiler » et les actions des héros et de leurs adjuvants s’inscrivent essentiellement dans ce contexte. Et même si certains semblent parfois s’en écarter (Misa Aname ou encore Matsuda) pour parfois donner un peu de fraîcheur au récit, ils reviennent bien vite à ce contexte particulier car ils sont tous, de près ou de loin, lié à cette fameuse affaire de meurtres en série, qu’ils le veulent ou non. Mais pour être honnête, le casting à proprement parler se concentre principalement autour de Light Yagami, l’étudiant qui a acquis en sa possession le Death Note et de L, un illustre détective privé chargé de résoudre l’affaire. Ce qui donne à ce duel cette saveur particulière, c’est que finalement ni l’un ni l’autre ne peut agir de la manière qu’il pense la plus optimale. Light est restreint par sa famille, par les polices du monde entier tandis que L est restreint par le bureau d’enquête japonais, les agents du FBI ou encore les normes juridiques. Et c’est ce qui permet à la première partie de l’histoire de briller d’une assez belle manière ; en effet, chacun des protagonistes doit rivaliser d’ingéniosité pour, nonobstant ces contraintes, manœuvrer assez habilement pour arriver à ses fins.

On ne retrouve pas cette répartition dans la deuxième partie de l’histoire où les successeurs de L reprennent l’affaire en main. Near dispose d’une unité spéciale, le S.P.K., qui est à ses ordres et Light a le chemin presque entièrement libre par le truchement de l’aveuglement/l’incompétence du bureau d’enquête japonais. Cela se réduit à une simple lutte, un simple jeu d’esprit entre ces deux hommes et il faut bien avouer qu’on y perd au change.

Scénario : 16/20

Un postulat de base – un livre accordant à son utilisateur le pouvoir de tuer est ramassé par une personne – certes un peu simpliste mais qui permet de servir de base à un long thriller policier, rondement mené, avec beaucoup de suspense et surtout avec beaucoup de « mindgame » entre les protagonistes. Les premiers tomes illustrent parfaitement cette idée avec un véritable jeu d’échecs qui se met en place entre la police japonaise assistée par l’illustre détective L et Light Yagami, le possesseur du Death Note. On assiste alors du côté des détectives et du côté de Kira à la mise en place de divers moyens pour respectivement trouver le fameux tueur en série et tuer ceux qui tentent de l’arrêter.

Et petit à petit, quand l’étau semble se resserrer d’un peu trop près, l’intérêt de la trame est relancé par un nouveau tueur en série. Mais si cette idée passe bien, du moins la première fois, que dire du troisième ou du quatrième Kira à part que la redondance se fait malheureusement sentir. Déjà, qu’un Dieu de la Mort égare son cahier dans le monde des humains est déjà un fait notable, mais que trois Dieux l’égarent sur le même laps de temps, ça sent un peu le manque d’idées. Difficile de ne pas arriver au constat selon lequel, finalement, ces personnages ne sont là que pour illustrer comment chacun, confronté à se fameux livre, agirait. D’ailleurs, la deuxième partie de l’histoire de Death Note (à partir de la fin du tome 7) est peut-être la partie de trop car finalement superflue. Le vrai L n’est plus présent, il n’y a plus cette opposition charismatique entre lui et Kira, et Near, malgré toutes ses qualités, n’a pas celle de remplacer à 100% son prédécesseur dans sa lutte face au mal.

Mais avant tout, le scénario permet la réflexion sur de nombreux thèmes, entre autres, de savoir comment nous, lecteurs, nous utiliserions ce pouvoir. Mais plus profondément, la réflexion se prolonge sur le thème des questions d’éthique (peut-on utiliser le cahier pour découvrir si son pouvoir est réel, peut-on utiliser tous les moyens pour interroger des personnes, …) mais plus spécialement encore sur le système judiciaire en place. Rappelons-le, la justice japonaise connaît dans son code pénal, la peine de mort et celle-ci est toujours appliquée dans l’archipel nippon, même si de plus en plus rarement ; ce manga pourrait bien être un profond plaidoyer contre cette dernière.

Note Générale : 16/20

L’idée de base de Death Note est peut-être basique mais les auteurs ont réussi le pari de construire autour un véritable thriller policier où les jeux d’esprits abondent et offrent aux lecteurs la possibilité de jouer eux aussi, même s’ils savent pertinemment qui est Kira, aux détectives en herbe. De nombreux thèmes sont abordés, notamment sur des problématiques  liées à l’éthique, et ils permettent de prolonger la réflexion au-delà de la lecture.

Cependant, la saga, bien que d’excellente qualité, est un peu irrégulière et la fin de la recherche de Kira et des raisonnements qui permettent de le localiser et de déterminer comment il parvient à tuer s’arrête un peu vers le tome 3 où L sait pertinemment que c’est Light Yagami qu’il responsable de tous ces meurtres mais n’a aucun moyen de le prouver. On tourne alors un peu en rond et les différents Kira qui vont se succéder ne servent finalement qu’à prolonger tant bien que mal la trame. D’ailleurs, de nombreux aficionados de l’œuvre ont pointé du doigt soit la mort de L, qui arrive beaucoup trop tôt et qui apparaît comme une conclusion un peu « light » pour pareille partie d’échecs, soit la reprise de l’enquête par Melo et Near, qui sonne comme une rupture avec le début du récit et qui n’en offre pas la même saveur. Cela dit, il ne fait nul doute que la qualité est présente et que bien peu de mangas, même policiers, peuvent prétendre offrir au lecteur une telle qualité de narration et de réflexion.  

Jaquette : 15/20

Généralement des illustrations avec un seul personnage présent puis petit à petit des oppositions, notamment entre L et Light (tome 6), Near et Melo (tome 10) et enfin Near et Light (tome 12), ce qui met parfaitement en avant les rivalités que se livrent les protagonistes.
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