Gran Turismo - Course - PS1 [18]

Gran Turismo
« The Real Driving Simulator »

Sortie: Avril 1998
Développeur: Polyphony Digital
Editeur : Sony


Réalisation : 18/20

Une véritable merveille technologique pour l’époque. Rien que l’introduction du jeu en met littéralement plein la vue, avec des voitures qui se doublent et qui se re-doublent, avec de l’image de synthèse de haute volée, et qui dure, qui dure. De quoi même se demander comment les développeurs ont fait pour caser le reste sur un simple CD. Quand au jeu en lui-même donc, il est tout simplement bluffant et sa réalisation met la concurrence bien loin derrière. Les voitures sont parfaitement modélisées, les circuits sont incroyables de réalisme et les courses se passent dans une haute résolution. Et comment ne pas parler des ralentis, dignes de retransmissions télévisées, qui feront baver les plus exigeants d’entre nous, en proposant des graphismes d’une qualité hallucinante pour l’époque. Et même à deux, l’animation ne ralentit pas d’un iota.

Quand à la bande son, elle reste assez éclectique, même si on reste dans le domaine de la techno soft, et colle plutôt bien à l’atmosphère du jeu. Elle a même été européanisée pour le plaisir des consommateurs locaux. Mais elle est malheureusement, ou heureusement, éclipsée par les bruits des voitures elles-mêmes. Que ce soit les cris des moteurs ou les crissements des pneus sur l’asphalte, ils sont parfaitement retranscrits et sont différents, ou presque, pour chaque modèle de voiture. Du grand art.

Système de jeu : 18/20

Complet au niveau des commandes, qu’on utilise le mode automatique ou le mode manuel, Gran Turismo répond au doigt et à l’œil et les modèles automobiles proposés ont chacun leur propre comportement de route qui rendent l’expérience de jeu et le plaisir toujours plus grisant, même après une dizaine de course. Facile à prendre en main mais sujet à tant de perfectionnement au niveau de la simulation pure, il ne fait nul doute que les fanatiques du sport automobile pourront améliorer leur conduite au fur et à mesure des nombreuses courses, et ainsi se livrer des batailles sans merci entre eux, puisque le modèle 2 joueurs est parfait à tout point de vue et qu’il est même possible d’importer des données provenant d’une autre carte mémoire.

En effet, GT sait aussi séduire les plus exigeants, ainsi de nombreuses sessions réglages attendent les plus mécanos des joueurs et il en va quasiment de même pour les fanatiques de la conduite puisque le manuel de jeu contient pas moins d’une soixantaine de page dédiées à la maîtrise de leur véhicule dans le jeu. On trouve également des courses d’endurance de 30 ou 60 tours avec arrêts au stand et changements de pneus qui emmèneront les joueurs encore plus loin sur le chemin de l’immersion. En plus, de tout ça, il s’agit d’un des premiers jeux PS1 à proposer l’usage de la manette Dualshock, ajoutant encore plus de sensations à un jeu déjà sensationnel.

Durée de vie : 19/20

Ce qu’il y a d’incroyable dans GT, c’est son univers gigantesque, pour ne pas dire gargantuesque, pour l’époque. Arrivé sur le menu principal, un choix infini de possibilités s’offre au joueur. Avant de se lancer dans l’immense mode Gran Turismo, il a la possibilité de régler les nombreuses options, de visionner des ralentis en séquences enregistrées ou de faire ses premières passes d’arme dans le mode Arcade, où de nombreuses classes de véhicules et de circuits l’accueuilleront.

Pour le mode-phare en lui-même, c’est plus d’une centaine d’heures de jeu qui attendent de pied ferme, et pour cause, le soft se veut même plus long qu’un bon RPG et aussi progressif dans sa conception. Parachuté ainsi dans un univers extrêmement réaliste, il faudra tout d’abord passer par l’acquisition d’un véhicule, généralement d’occasion, afin de crisser les pneus sur l’asphalte ou par le passage de permis, laissez-passer sine qua none pour certains championnats et certaines courses, où seront mis à rude épreuve vos qualités de pilote. Et tant qu’on parle de ces compétitions, autant dire qu’il y en a beaucoup. Mais vraiment, beaucoup, beaucoup. On est loin du jeu de course d’arcade qui compte deux, trois championnats. Ici, dans GT, tout y passe, courses pour voitures japonaises, pour traction avant ou modèles légers voire encore courses de vitesse ou de voitures de série, et j’en passe et des meilleurs.

En effet, les menus GT sont de véritables labyrinthes où les ingrédients sont réunis pour offrir tout ce qu’il y a de plus immersive en matière de course automobile, réglages complets, entraînements, tests et lavages des véhicules, compétitions en tout genre, plus de 200 modèles entièrement customisables, plus de 22 circuits, tout est réuni pour faire de la caféine votre meilleure amie.

Note Générale : 18/20

Ce qu’il y a d’incroyable dans GT, c’est qu’il tranche totalement avec les jeux de course proposés sur consoles à cette époque. Loin du bon vieux jeu d’arcade du style Ridge Racer avec une dizaine de voitures et 3,4 circuits proposés où l’on s’éclataient soit tranquillement avec des amis pendant deux, trois après-midi ou soit, épisodiquement, sur borne d’arcade, Gran Turismo opère une véritable révolution dans le domaine en proposant un opus terriblement bien fait, aux modes de jeux aussi variés que les modèles automobiles qui le peuplent et au contenu inévitablement chronophage. Ici, plus que jamais auparavant, l’accent est mis sur la simulation automobile plutôt que sur l’arcade, et avec ça, toutes les conséquences que ça implique. Customisation infinie, réglages perpétuels, championnats en tout genre, comportement de route fidèle à une voiture, concurrence hargneuse sans pour autant sacrifier sur l’autel du réalisme le fun de l’opus. En effet, il est toujours possible de se faire des soirées de GT entre amis et de s’amuser de la sorte avec parfois bien plus de fun et de compétition que les jeux cités au-dessus, mais en plus de ça, vous disposez d’un mode de jeu quasiment infinissable où les possibilités sont innombrables.

Difficile de ne pas voir dans ce jeu un chef-d’œuvre absolu ; GT est le jeu typique qui fera craquer de nombreux non-adeptes du genre. Quant aux fanas, il est inutile de préciser que leurs vies sociales seront suspendues pendant au moins quelques mois. Tout est réalisé à la perfection, de la simulation aux nombreux modes de jeu, en passant par le système original de la progression, qui en plus d’être réaliste et crédible à souhait, est jouissif au possible. Gran Turismo, c’est l’avènement d’une des séries les plus mythiques du jeu vidéo et quand on voit cet opus, on sait pourquoi. Gran Turismo, c'est LA référence.

Jaquette : 16/20

Une roue, le logo, mouais. Ça a le mérite d'être facile à retenir.