Grandia
"Le RPG mythique de la Saturn"
Sortie: Décembre 1997
Développeur: Sony
Éditeur: UbisoftRéalisation: 16/20Les graphismes en 3D sont à l'honneur lors des phases d'exploitation et il sont bien détaillées même si on échappe pas à une certaine pixelisation. Les paysages parcourus sont variés et sympathiquement soignés, quant aux adversaires, ils sont directement présents sur la carte et peuvent vous poursuivre et vous attaquer. La musique est variée et captivante et même si elle n'atteint peut-être pas des sommets, elle est étonnante de pluralité dans les émotions sous-tendantes. Et même si finalement, les animations et la fluidité auraient pu être améliorées, il n'en reste pas moins que même à l'heure actuelle, ce style de dessin, qui colle terriblement bien à l'ambiance du jeu, fait oublier bien vite ces petits défauts.
Système de jeu: 16/20Extrêmement facile à prendre en main, le système de combat ne déroutera pas les aficionados de ce style de jeu. Étant parfaitement clair, il n'en est pas moins détaillé, complet et empreint d'une légère dose de stratégie. On ne reviendra pas sur la possibilité d'augmenter la maîtrise de ses armes et de ses magies car bien qu'intéressantes, elles restent quand même basiques, mais loin d'être désuettes. Côté exploration, la possibilité de bouger la caméra directement offre au joueur une visibilité parfaite.
Durée de vie: 15/20Disons que pour terminer l'aventure, les 40 heures annoncés par Ubisoft sont au rendez-vous. La quête de nos héros est réellement passionnante, de nombreuses choses sont à faire (dont des donjons annexes, notamment le Château des Rêves) et la carte est suffisamment grande pour y trouver, à chaque changement de territoires, un réel plaisir. Certaines magies restent à débloquer une fois le jeu terminé mais c'est plutôt pour l'ambiance particulière de Grandia que les joueurs remettront le CD dans leur console, histoire de recommencer une nouvelle fois cette aventure fantastique. De plus, le dosage entre le facile et le difficile est assez bien calibré, évitant ainsi de nombreuses heures de level-up fastidieuses, et ne devrait rebuter ni les fanatiques du RPG, ni les néophytes.
Scénario: 14/20Certes, les détracteurs pourront toujours arguer que le scénario est extrêmement dirigée, voire scripté. Mais ce serait oublier une aventure formidable, certes un peu linéaire et manquant d'originalité, mais rondement bien menée qui par découvertes, rebondissements et émotions nous offre un jeu qui mettra bon nombre de joueurs, pour ne pas dire tous, en haleine.
Grandia, c'est avant tout des personnages, extrêmement charismatiques et surtout attachants comme on en a vu rarement dans l'histoire du jeu vidéo. Que l'on parle de Sue ou de Feena, c'est à chaque fois avec un petit pincement au cœur. En effet, ce sont les personnages qui donnent à l'aventure (c'est le maître-mot) quelque chose d'indéfinissablement addictif qui rend chaque instant épique et passionnant et le transforme en pur moment de joie, moment qui empêche littéralement le joueur de déposer les manettes. Et même si le deuxième CD, plus banal et plus terne, opère une suture scénaristique par rapport au premier, plus poétique et plus travaillé, elle n'en reste pas moins une épopée formidable, où chacun des protagonistes nous touche directement nous laissant généralement émus, une fois les deux CDs bouclés.
Note Générale: 16/20Simple mais efficace ; le gameplay de Grandia, bien que facile à prendre en main offre directement, par son caractère homérique et épopéique, de purs moments de plaisir. Mélangé avec une bande-son qui se veut à la fois épique (le thème principal), romantique, mélancolique, et festive, le plaisir est décuplé. Et même la linéarité du jeu et le creux dans l'histoire du second CD (à proprement parler, les deux gros défauts du jeu) ne peuvent mettre à bas ce jeu car ils sont immédiatement résorbés par des personnages plus qu'attachants qui fait qu'on s'identifie inévitablement à eux, une épopée inoubliable et un univers formidable qui lui confère un statut de monument de la console. Il y a un lien fort entre le joueur derrière sa manette et les personnages qu'il contrôle dans un monde totalement différent du sien et c'est ce lien, ténu mais pourtant fort sentimentalement, qui offre toute cette aura de plaisir et rejouabilité, et ce, même à l'heure actuelle.
Jaquette: 13/20Pas très inspirés sur le coup, les protagonistes sont en premier plan. Moyen.