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 Xenoblade Chronicles - RPG - Wii [18]

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MR Fishy Fi$h
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MR Fishy Fi$h


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Xenoblade Chronicles - RPG - Wii [18] Empty
MessageSujet: Xenoblade Chronicles - RPG - Wii [18]   Xenoblade Chronicles - RPG - Wii [18] Icon_minitimeLun 3 Oct - 17:43

Xenoblade Chronicles - RPG - Wii [18] XenobladeChronicles_Wii_Jaquette_002


Xenoblade Chronicles
"Le RPG de cette génération"

Sortie: Août 2011
Développeur: Monolith Software
Editeur: Nintendo


Réalisation : 19/20


Alors, oui, certes, comparé aux maîtres étalons graphiques des consoles HD (citons à tout hasard Final Fantasy XIII), Xenoblade apparaît en retrait graphiquement, et pas qu’un peu. Cependant, il faut garder à l’esprit que le soft a été édité sur la Wii et a dû faire face aux contraintes techniques propres au monolithe blanc de Nintendo, beaucoup moins puissant que ses deux rivales, la XBox 360 et la PS3. Et sur ce point, il faut bien admettre que Xenoblade pousse la machine dans ses retranchements en proposant des décors dignes d’un Monster Hunter Tri, si pas plus. Certaines contrées sont, malgré ce qu’on peut en dire, éblouissantes de beauté et se permettent même de bonifier encore une fois le soleil couché. On citera à cet exemple, les marais Satori qui dévoilent une beauté magique une fois la nuit tombée, la mer Eryth qui surprend par son immensité ou encore la jungle de Makna qui regorge de détails et de diversité.

Bien sûr, tout n’est pas parfait. Certains visages apparaissent peu travaillés et présentent des lacunes en ce qui concerne la finition, certains environnements – et particulièrement des textures du sol – sont grossiers et pixellisés. Mais qu’à cela ne tienne, ces défauts sont vite gommés devant le sentiment d’immensité, voire de gigantisme, offert par Xenoblade. En effet, les mondes traversés sont juste énormes et regorgent de détails et d’interactions. A un tel niveau de grandeur que même la plus petite carte du soft de Monolith écrase la plus grande de jeux réputés dantesques comme FF XII. Même Dragon Quest 8, pourtant célèbre pour la grandeur de son monde, se retrouve ridiculisé, ni plus, ni moins, par rapport à l’abondance de Xenoblade. Et on ne parle même des RPG actuels, totalement dépassés. On a cité précédemment FF XIII mais c’était sans préciser que si ce dernier lui est largement supérieur graphiquement, l’entièreté de son monde est quasiment éclipsée par les plaines Gaur, une simple carte de l’opus de la Wii, ce qui est tout simplement exceptionnel pour un jeu produit sur Wii, sur support DVD et en un seul disque. A se demander comment les développeurs ont fait pour tout y caser.

Quant à la bande son, n’ayons pas peur des mots, elle est tout simplement inoubliable. Au sens strict du terme. Tous les environnements, que ce soit de jour ou de nuit, tous les sentiments, tous les personnages ont un thème qui leur est propre, et le moins qu’on puisse dire, c’est que sur environ une cinquantaine de morceaux, il n’y a strictement aucun reproche à faire tant ces thèmes ont été travaillés minutieusement pour soutenir le mieux possible la réalisation du soft. Et si la diversité de ceux-ci est immense, ce sont principalement les thèmes tristes et nostalgiques qui remportent la palme de l’excellence tant ils subliment les émotions apportées par la narration.

Au rang des grandes réussites, on peut noter citer le « main theme », le « thought to a friend », le « shulk and fiora », le « sator phosphorescent land – night », le « achamoth, imperial city » ou encore le larmoyant « beyond the sky ». Mais les musiques plus dynamiques ne sont pas en reste et on peut ré-écouter sans aucun problème les géniaux « colony 9 », « gaur plains », « eghil theme » et « into the world of zanza ». Ce qui est certain, c’est qu’il n’y a pas vraiment de thème qui sorte du lot tant l’ensemble est homogène et d’excellente fracture. De la sorte, il appartient à l’auditeur de trouver lui-même ses best cuts mais en tout cas, il est sûr, que la déception est impossible tant l’OST regorge de pépites.

Système de jeu : 18/20

Le système de combat est d’une richesse à n’en pas soupçonner. Reprenant le principe de FF XII, mais sans être restreint par les Gambits, Xenoblade propose un gameplay en temps réel où les ennemis apparaissent directement sur la carte, les attaques sont automatiques et le joueur peut à tout moment utiliser un Art – une technique spéciale et généralement plus efficace – pour prendre le contrôle stratégique du combat. Ces Arts sont variés et chacun dispose d’une particularité spécifique : certains soignent, certains infligent plus de dégâts si on réunit les conditions, d’autres déséquilibrent ou font chuter et d’autres renforcent les défenses et empêchent les handicaps. Ils sont soutenus par un tableau de Compétences, évoluant au gré de l’expérience acquise par le groupe de protagonistes et qui leur permettent d’utiliser de nouvelles capacités. En outre, il faut garder à l’esprit que ces combats restent, malgré toutes ces possibilités, extrêmement dynamiques. Il faut à tout moment veiller sur son groupe, aider certains protagonistes, augmenter leur tension ou sortir des enchaînements.

Les développeurs ont en outre entendu s’attarder sur tous les détails afin de proposer une qualité de gameplay rarement atteinte. Ainsi, est proposé la possibilité de développer des liens sociaux avec ses compagnons – ce qui leur permet d’être plus efficaces en combat – mais également avec tous les PNJ qui peuplent le jeu. On peut ainsi agir sur les relations entre habitants d’une même zone géographique en accomplissant des missions, des services et bien d’autres choses. Mais ce n’est pas tout, le bestiaire a été soumis au même souci du détail et chacun des monstres a un comportement qui lui est propre et qui influe sur les combats (solitaire, grégaire, nocturne, …). Quant au système des visions, même s’il devient parfois intrusif, il saupoudre davantage le système de combat de stratégie. Tous les détails, même les plus infimes, sont ainsi passés sous l’œil aiguisé des experts de Monolith.

Pour ce qui est du gameplay en lui-même, il est assez axé sur l’exploration et vu les immensités géographiques que les héros traversent, c’est plutôt un gros point positif. La liberté y est totale et il y a fort à faire pour découvrir tous les secrets d’une zone. L’horloge et l’écoulement du temps sont également à mettre dans le sac des réussites des développeurs, ainsi que la sauvegarde instantanée, la résurrection et les points de téléportation. On sent bien qu’ici, Nintendo est intervenu auprès de Monolith pour empêcher le plaisir de jeu d’être diminué et de prendre les joueurs en otage. Le plaisir avant tout. Pour ce qui est des points négatifs, il faut revenir sur le cas particulier de la gestion de la caméra qui pour certains – utilisant sans doute le combo Wiimote-Nunchunk – a posé des problèmes d’angles de vue, particulièrement contre les boss. Qu’à cela ne tienne, avec un Controler Classic – offert à l’achat d’une édition spéciale du jeu, comme quoi, les dirigeants de Nintendo font bien les choses – ce genre de problème ne se rencontre pas du tout.

Durée de vie : 18/20

On cite souvent dans de nombreux tests de jeux vidéo, et plus particulièrement pour des jeux de rôle, une durée de vie de l’histoire principale dopée aux hormones, histoire de forcer le consommateur à l’achat. On se retrouve parfois avec des inepties, tel que Resident Evil 4 où, soi-disant « l’habitué en aura pour plus de 18 heures » alors que même le novice, lors de sa première incursion, peut le finir en une douzaine d’heures ou encore «  plus de 100 heures de jeu pour Final Fantasy VII » alors que, soyons honnêtes, la trame principale – pas les quêtes annexes – est expédié en une trentaine d’heures.

Alors, quelle confusion de voir, ci et là, que l’histoire principale de Xenoblade tiendrait en plus de 60 heures de jeu. Et surtout quelle ironie de voir – une fois la trame principale finie – que ce chiffre tenait bien la route et que le jeu propose réellement 60 heures au minimum. Pour un jeu de rôle, et sans prendre en compte les quêtes annexes, c’est quasiment une des meilleures durée de vie tout supports confondus. Et le tout soutenu par un scénario fouillé et ô combien captivant qui oblige littéralement le joueur à continuer ce périple dantesque sans y ressentir à un quelconque moment de la lassitude, ce qui est tout simplement un véritable tour de force. Autant capter l'attention d'un joueur pendant une douzaine d'heures (de quête principale) n'est pas fondamentalement difficile pour un jeu de rôle, autant le faire pendant plus de 60 heures, montre en main, est un tout autre challenge... challenge en tout cas réussi haut la main par Monolith.

Après, c’est vrai que certaines quêtes secondaires – en nombre tellement élevé et aux utilités parfois discutables – peuvent parfois manquer d’intérêt et ne prolongent pas toujours efficacement la durée de vie une fois le soft terminée. On dirait plus des mini-trophées à réserver avant tout aux fanatiques du jeu plutôt qu’aux joueurs lambda souhaitant prolonger plus longtemps l’expérience dans le monde Xenoblade. A ce titre, des quêtes peut-être moins nombreuses mais plus consistantes, des donjons annexes avec de véritables récompenses, auraient largement suffit. On peut également faire le même reproche au new game qui n’apporte pas grand chose – si ce n’est une arme nouvelle pour Shulk et quelques monstres au-dessus du niveau 100 – et qui diminue un peu la rejouabilité. Malgré cela et vu les qualités citées ic-dessu, il faudrait vraiment faire la fine bouche pour ignorer pareille qualité de durée de vie et surtout pareil plaisir de jeu.

Scénario : 18/20

Monolith nous propose un thème qui lui tient particulièrement à cœur et qui consiste en ce rapport tout particulier entre l’homme et la machine et plus globalement entre l’homme et la divinité. Les références sont notables et des concepts philosophiques sont habilement distillés ci et là. Et autour de ce thème, on retrouve une trame très bien ficelée et aux nombreux rebondissements. Sans trop spoiler sur la suite des événements, il faut néanmoins souligner que le scénario est excellemment rythmé et que les coups de théâtre sont nombreux. Au fur et à mesure que l’on progresse dans cet univers riche, on se rend compte que les méchants ne sont peut-être pas ceux que l’on croyait au début.

Puis arrivé à l’exploration de Mékonis, les révélations et twists s’enchaînent, donnant encore plus de profondeur aux personnages jusqu'au final, sorte d'orgie divino-philosophique dans le pur style de la saga Xeno, qui répond à autant de questions qu'il en pose. Et le clou du spectacle, c'est que tout se tient littérairement parlant, pas de détours narratifs inexpliqués, de quêtes tourne-en-rond ou de dialogues creux... juste une histoire magnifiquement amenée et qui fait (vraiment beaucoup) plus que tenir la route. Le mystère de la Monado, l’épée légendaire du héros, ou le mystère des Mékons et des Facias mais également de certains protagonistes, est génialement distillé dans un scénario à la mesure de ses ambitions.

Mais plus que ça, c’est avant tout avec l’émotion que l’histoire de Xenoblade parvient à sublimer le scénario. Car s’il y a bien une chose avec laquelle on ne plaisante pas dans ce jeu, c’est bien avec les sentiments. Loin de l’émotion préfabriquée de certains autres jeux de rôle, Xenoblade joue véritablement bien avec celle-ci et, soutenue par une musique ad hoc, parvient à émouvoir le joueur. Le propos est adulte et porté par des figures marquantes qui se démènent comme des diables pour survivre dans un monde inquiétant et dangereux, l’attaque de la Colonie 9 au début du jeu en est un parfait exemple.

Et tant qu’on parle de figures marquantes, autant parler du character design des protagonistes qui est en règle générale de bonne fracture. Et pour une fois, on a droit à un héros vraiment bien fait, intéressant et charismatique. Pas un héros muet (DQ 9), pas non plus quelqu’un d’insignifiant et d’inutile (FF XII) ni encore un pseudo rebelle (FF VIII) mais bien un protagoniste qui tient la route, qui intervient de manière crédible dans la narration et qui véhicule des sentiments suffisamment sincères pour que ce soit un plaisir de suivre son périple. Il est ainsi soutenu par des personnages féminins réussis, comme notamment Mélia ou encore Fiora, qui disposent toutes deux d’un background de plus en plus triste au fur et à mesure de la narration. Et également par Dunban, un personnage unique, à la manière de Georg dans Suikoden, qui en plus, se paye le luxe d’être doublé, en japonais, par Bejita de DBZ. Et ce qu’il y a de bien avec Dunban, c’est qu’à l’instar de son doubleur, sous sa lourde carapace de combattant insensible se cache un cœur parfois plus sensible qu’on pourrait le penser au premier abord. Quand aux ennemis, bien que cruels et immoraux, ils sont également – dans une moindre mesure toutefois – attachants. Une fois de plus, l’émotion est partout présente, et d’une belle manière car elle emmène littéralement le joueur dans le monde de Xenoblade et cela, avec les personnages de Xenoblade.

Note Générale : 18/20

On a pu voir sur certains sites – dont on ne citera pas les noms – que Xenoblade était sans aucun doute le RPG des années 2000 et certains se sont offusqués de la portée de ces mots en arguant que le futur réservera d’autres merveilles aux amateurs de jeux de rôle. De deux choses l’une, s’il est évident qu’on ne peut prévoir ce que le futur nous réserve, il n’empêche que cette déclaration est loin d’être aussi anodine qu’il n’y paraît. Il est clair que depuis le début de ce nouveau millénaire – et surtout, et à notre sens, depuis le début de cette génération de consoles – le genre J-RPG a du mal à briller et surtout à combler ses amateurs. Si on veut bien faire fi de quelques exceptions non exhaustives comme Lost Odyssey ou la série des Tales Of, le genre actuel est rempli de nombreuses déceptions, pour ne pas dire plus. A ce titre, on peut épingler la stagnation d'illustres séries comme Final Fantasy ou Zelda qui ne parviennent plus à insuffler du génie (et même juste du plaisir de jeu) dans leurs récentes créations.

Dans une génération dominée par les FPS bourrins, résumés par les mots full HD et boum-boum-pan-pan, il est évident qu’une véritable bombe comme Xenoblade Chronicles est un événement à marquer d’une pierre blanche pour les amateurs de jeu de rôle à l’ancienne, c’est-à-dire avec des personnages charismatiques et un scénario prenant, car sur cette génération, le genre est clairement à l’agonie. Alors, oui, Xenoblade mérite clairement son titre de meilleur RPG de cette génération. Cependant, il restera toujours des haters, crachant sur le soft pour le simple fait qu’il n’est pas sorti sur la bonne console, comprenez par là sur les consoles de Sony et de Microsoft, et qu’il n’est donc pas en graphismes full HD.

Qu’à cela ne tienne, Xenoblade donne une claque à tous les développeurs de RPG HD qui s’obstinent à privilégier la forme au détriment du fond. Clairement, le soft de Monolith n’a pas besoin de HD pour être un titre hors du commun, il est simplement le digne héritier des jeux de rôle mythiques de l’ère 32 bits, le digne héritier du légendaire Xenogears et de l’illustre Xenosaga.

Jaquette : 19/20


Clairement une réussite totale, la symbolique est immense, le décor est planté et le géant Mékonis semble dévisager de toute sa haine son rival ancestral. En plus, les aficionados ont même pu voter sur le site de Nintendo pour une cover additionnelle qui se retrouve proposé avec le soft. Que demander de plus à Monolith Software ?
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