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 Fahrenheit 451 - Ray Bradbury - SF [14]

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AuteurMessage
MR Fishy Fi$h
Sergeant-Major
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MR Fishy Fi$h


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Fahrenheit 451 - Ray Bradbury - SF [14] Empty
MessageSujet: Fahrenheit 451 - Ray Bradbury - SF [14]   Fahrenheit 451 - Ray Bradbury - SF [14] Icon_minitimeSam 3 Juil - 15:11

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Ray Bradbury - Fahrenheit 451
"233° Celcius"

Sortie: 1953
Editeur: Ballantine Books


Style : 16/20

L’écriture est fluide et la prose est agréable, parfois même poétique, avec des mots soigneusement choisis qui évoquent directement des lieux et des environnements. Le problème, malheureusement, c’est que la trame est assez courte et que le caractère réduit, voire laconique, de celle-ci, influe directement au niveau du style. Avec un nombre de pages assez restreint pour une histoire, une morale de cette ampleur, l’auteur n’a pas le temps de poser correctement le monde qu’il a créé, ni encore l’occasion de développer toutes les idées qu’il avait dans la tête quand il a rédigé ce livre. La conséquence directe, c’est qu’on ne se retrouve pas, en tant que lecteur, oppressé et plongé directement, sans possibilité de retour, dans un monde avec ses règles et ses contraintes et qui nous prend à la gorge, comme par exemple, dans le 1984 de George Orwell.

Personnages : 14/20

Pas vraiment convaincu par les protagonistes ici proposés par Ray Bradbury. Pourquoi ? Tout d’abord parce que le personnage central de la trame, Guy Montag, semble un peu faiblard au niveau de ses motivations et apparaît, dés lors, peu fouillé, ce qui est dommage. En effet, sa conversion et son changement de mode de pensée sont amorcés un peu trop rapidement pour ce qui nous est décrit dans le livre. La carence d’un relief se fait alors inévitablement sentir. A l'inverse, Clarisse McCullen aurait pu être ce personnage-phare qu’on aperçoit parfois dans certains romans et qui ajoute, par son décalage presque total, une autre dimension au récit mais son personnage est amené d’un seul coup, un peu trop vite, pour ne plus revenir par la suite, s’obligeant à lâcher un flot d’informations continu en quasiment un seul dialogue fortement concentré, et amputant sa crédibilité de beaucoup trop.

Un autre personnage est aussi à noter et il s’agit tout simplement du « livre », ce dernier est mis en avant d’une manière peu conventionnelle, un peu selon la technique de la mise en abyme, et où, on prend directement une place un peu spéciale en tant que lecteur, ce qui suffisamment rare pour être souligné.

Scénario : 15/20

Le grand regret d’un tel livre, où l’imagination de l’auteur s’exprime à grandes doses, c’est bien sûr sa petitesse narrative. Si certains critiques pointent du doigt l’introduction du récit qu’ils trouvent trop longue à leur goût il est impératif de rappeler qu'en fait, il n’en est rien, l’événement déclencheur n’arrive pas trop tard, que du contraire! C’est juste que le nombre de pages qui suit cet événement est bien trop réduit (moins de 100 pages) pour permettre de développer toutes les idées de l'auteur de manière posée, littérairement parlant. Cependant, là où certains auteurs auraient pu expédier une conclusion, certes convenue mais démagogique, Ray Bradbury nous propose une fin loin d’être simpliste qui rejette de nombreux clichés faciles.

Évidemment et au-delà de ces considérations, ce scénario invite à la réflexion, et la première concerne évidemment les autodafés des livres et et les dérives du maccarthisme. Mais également la culture du divertissement (même si elle est beaucoup plus sous-jacente) et de l’opposition entre la culture de masse qui peut aboutir sur des manipulations et des conditionnements divers ainsi que le statu quo des personnes qui savent, comme Faber, mais qui ne font rien pour changer les choses. Il revient également sur un sujet fort courant qui est celui de la révolution en mettant en avant son inaction et son échec prénatal. Cette thèse particulière incite de la sorte à une comparaison avec les doctrines plus extrêmes qui prônent bien trop souvent le contraire.

Note Générale : 14/20

Des personnages bien trouvés même si pas vraiment exploités dans leur profondeur. Une écriture bien taillée, aux nombreuses métaphores et figures de style. Un scénario rapide et concentré qui se rapproche plus de la nouvelle que du roman nous laisse la sensation critique que la durée de l’histoire est condamnable pour sa petitesse et, malgré un exercice de style fort convaincant, qu’elle est assez frustrante pour les aficionados. Mais au-delà de ça, il faut bien admettre qu’un bouquin d’une taille raisonnable, en plus de concentrer son sujet, attire beaucoup plus le lecteur lambda qu’un monstre de plus de 600 pages, et qu’avec une thématique pareille, il serait beaucoup plus utile que ce soit ce dernier lecteur qui en fasse l’expérience plutôt que des liseurs expérimentés ; vous l’avez compris, le but de ce livre est évidemment qu’il fasse le tour de plus de mains et d'yeux possibles puisqu’il a vocation à délivrer un message universel.

Car au-delà de l’histoire de Montag, c’est tout un thème intéressant à traiter qui est mis en avant et rejoint par tant d’autres qui s’y mêlent étroitement. Par cette thématique de l’autodafé, on se rappelle évidemment les heures sombres du nazisme, qu’on s’est promis de ne plus jamais revoir, et du maccarthisme, qui a pourtant suivi, sans pour autant devoir être le dernier exemple de cette triste série. Mais Ray Bradbury ne s’arrête pas aux simples autodafés et il va beaucoup plus loin en insistant sur le fait qu’il y a beaucoup d’autres façons de « brûler » un livre, et c’est sur ce point qu’il nous invite, implicitement mais sûrement, à lutter.

Jaquette : 16/20

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